Arcade Fire: concert igné et parfait

© Frederic Pauwels

Bon signe : dès le départ, Arcade Fire débarque sur la grande scène tout sourire. Le groupe canadien a l’air content d’être là, et dans un festival où l’on a parfois l’impression de voir les groupes pointer, c’est plutôt de bon augure.  » This one’s for Dave Grohl « , lance Win Butler, rigolard, et d’entamer  » Keep The Car Running »

Cela fait trois ans qu’Arcade Fire a sorti son deuxième album, Neon Bible. Le prochain, The Suburb, doit débouler au mois d’août, et c’était donc l’occasion pour eux d’en présenter déjà quelques extraits.

Comme Modern Man, par exemple, et sa batterie qui joue au chat et à la souris, avec son beat qui s’arrête en plein de milieu de la route. Plus loin, le groupe se lance dans un morceau quasi-punk. Win Butler prend d’ailleurs la pose, croisant les bras, et harangant plus qu’il ne chante. Et cela marche. Notamment parce que, même en abordant un autre registre, le groupe arrive à tracer sa route, y injectant sa propre personnalité.

« We Used To Wait », le prochain single, ressemble plus à l’idée que l’on se fait d’Arcade Fire, tendu et habité. Il est d’ailleurs suivi de l’enchaînement classique Neighbourhood/Rebellion, qui a gardé tout son pouvoir euphorisant. En général, les anciens morceaux ont d’ailleurs conservé leur force de percussion. Un titre comme Haïti en a même gagné : les événements du début de l’année sont venus lui donner une couleur plus métallique ou âpre, là où elle sonnait jusqu’ici davantage mélancolique.

En fin de concert, Arcade Fire aligne encore Tunnels, Intervention et Wake Up, imparable. De quoi confirmer un retour en forme, et terminer un concert sinon parfait, en tout cas plein de promesses.

Laurent Hoebrechts à Werchter

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