Critique

A la télé ce soir: Le dernier Nabab

Robert De Niro dans Le Dernier Nabab © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Monroe Stahr est directeur de production d’un important studio d’Hollywood. Depuis la mort de sa femme, il s’est lancé à corps perdu dans le travail.

La principale source d’inspiration d’Elia Kazan pour son Dernier Nabab est le roman éponyme de Francis Scott Fitzgerald, lui-même inspiré par le fameux -et controversé- producteur hollywoodien Irving Thalberg, qui dirigea la MGM à un âge où d’autres font encore leur apprentissage. Le personnage a été rebaptisé Monroe Stahr pour un récit qui revendique la liberté d’une fiction, et que le grand dramaturge britannique Harold Pinter a scénarisé. Pas de biographie, donc, mais une évocation, dominée par la prestation formidable de Robert De Niro dans le rôle central. Nous sommes dans les années 30, et nous découvrons un Monroe Stahr à la fois aux prises avec une industrie du film parfois hostile, et des relations sentimentales compliquées. Echecs professionnels et déceptions amoureuses le conduiront sur la pente d’une chute annoncée, où l’alcool aura sa place. Mais jamais il ne perdra sa grande, son immense passion, celle d’un cinéma qu’il voulait de forte valeur artistique, mais toujours dominé par son pouvoir de décision… De quoi faire un drame intime, adossé à une fresque recréant le Hollywood d’antan. Passionnant!

DRAME D’ELIA KAZAN. AVEC ROBERT DE NIRO, JACK NICHOLSON, DONALD PLEASANCE. 1997.

Ce lundi 26 aout, à 20h50 sur Arte.

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