La saga des Sims: de l’an 2000 à aujourd’hui

© Electronic Arts

« Les Sims Medieval » est sorti ce jeudi 24 mars. En février 2000 sortait le premier jeu « Les Sims ». Retour sur les débuts d’une franchise à succès.

Les Sims innovent. Après avoir lancé trois extensions et trois kits pour Les Sims 3, Electronic Arts s’est décidé à changer sa formule. Les Sims Medieval est sorti ce jeudi 24 mars. Fini les extensions en veux-tu en voilà, voici maintenant un titre qui porte son propre cachet. Cela fait 11 ans que Will Wright a sorti son concept de maison de poupées virtuelle. C’est la première fois que l’un de ses nouveaux jeux n’est pas une simple mise à niveau graphique mais bien un changement de contexte historique.

Début des années 2000, Will Wright sort enfin l’un de ses projets les plus ambitieux. Après la réussite de SimCity, il met au point son simulateur de vie, son Tamagotchi à l’échelle humaine et aux besoins vitaux des plus réalistes. L’idée lui était venue quelques années plus tôt alors qu’il reconstruisait sa maison ravagée par un incendie. Le succès du premier volet est immédiat. Le jeu touche un public très large au point d’attirer le public féminin habituellement moins intéressé par les jeux vidéo. Les ventes décollent. Les gens découvrent un style de jeu qu’ils n’avaient jamais vu auparavant et le plaisir de diriger des personnages qui leur ressemblent.

Le jeu permet une personnalisation comme il n’en avait jamais existé. Si elle semble aujourd’hui complètement limitée avec le choix de quelques têtes et corps, il s’agissait à l’époque d’une idée révolutionnaire qui permettait au joueur de se rapprocher un peu plus de son personnage. Le fait de pouvoir créer l’habitation de son Sims était tout aussi agréable La possibilité de faire vivre son être virtuel dans un taudis ou dans la maison de ses rêves transposait le joueur dans le rôle d’un apprenti architecte, l’ancien métier de Will Wright. De plus, contrairement aux jeux habituels, il n’existe aucune mission, aucun scénario linéaire: juste la vie. Chacun peut alors évoluer à son rythme.

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Quatre ans plus tard, en l’année 2004, sort Les Sims 2. Il était temps. Le jeu souffrait d’un énorme désavantage graphique et les idées d’add-ons commençaient à manquer. En plus d’une remarquable avancée graphique qui offre une expérience plus immersive, Les Sims 2 renouvelle le gameplay. En effet, les Sims ne sont plus immortels, comme tout le monde, ils vieillissent et meurent. Ceci intègre alors l’idée des générations. Complètement attaché à son personnage de départ, le joueur s’attriste de son décès. Il lui faut donc une descendance pour pouvoir léguer son patrimoine ou celui-ci disparaîtra à jamais. Il est alors possible de créer des générations à l’infini.

Autre nouveauté dans le jeu, les Sims ont des aspirations, des craintes et des envies. Fini le métro, boulot, dodo, sinon c’est la déprime. Le Sims veut jouer, il veut danser, il veut fonder une famille et si ses envies ne sont pas comblées quand il le souhaite, son moral descend. Le jeu devient un peu plus varié et humain.

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Et en 2009 arrive la crème de la crème: Les Sims 3. La simulation de vie prend des formes classes avec un visuel correct mais surtout, avec de la customisation à gogo. Nez, yeux, oreille, menton, poids: le Sims a la tête souhaitée. Les fringues sont nombreuses et il est possible de varier les couleurs à l’infini. Constructions et décorations sont personnalisables: une table jaune avec des chaises orange? Ok. Et le détail qui tue: les meubles, maintenant, on peut les mettre de travers.

Le changement le plus important est l’arrivée des traits de caractère. Si avant il fallait choisir si le Sims était plutôt propre que négligé, plutôt sévère qu’amical, Les Sims 3 offre un panel de personnalité important. Aimera-t-il l’aventure? La nature? Sera-t-il colérique? Empathique? Avare? Solitaire? Et tous ces traits influenceront les envies et les aspirations du Sims tout au long de sa vie.

De plus, Les Sims 3 possède une véritable petite ville dans laquelle le joueur peut se promener sans temps de chargement. Il est donc possible d’aller dire bonjour à son voisin à n’importe quelle heure de la journée, d’aller faire des courses ou de faire simplement un tour dans le parc municipal. Les Sims ayant un attrait pour la musique se feront alors un plaisir d’aller voir des concerts ou de chanter pour de l’argent dans la rue.

Les Sims, c’est surtout une histoire d’extensions. De beaucoup d’extensions. Entre le premier et le deuxième titre, 7 disques additionnels sont sortis. Si beaucoup sont intéressants et approfondissent l’expérience de jeu, d’autres ne devraient pas exister en tant que titre à part entière. C’est surtout le cas des nombreux kits qui offrent quelques vêtements et revêtements de sol. Electronic Arts sait qu’il tient là un produit gagnant et il compte bien l’exploiter jusqu’au bout. Les Sims est aussi sortis sur les consoles de salon, mais pas sans problème. Les jeux ont du être simplifiés et allégés pour pouvoir tourner sur les machines moins puissantes. La version GBA a d’ailleurs été limitée à un jeu d’aventure linéaire.

Après 11 ans d’existence, Les Sims reste quand même la référence en termes de simulation. Le jeu à la durée de vie infinie est sans aucun doute l’un des jeux les plus addictifs au monde. Chaque nouvelle sortie d’un jeu Sims est une franche réussite. Ils ont réussi à s’adresser un publique extrêmement large. Les Sims 3 a été le jeu PC le plus vendu en 2009. Quant à son créateur, Will Wright, il a quitté Electronic Arts en 2009 pour s’investir dans sa nouvelle société Stupid Fun Club, qui travaille sur de nouvelles formes de divertissement sur plusieurs plateformes comme les jeux vidéo mais aussi le cinéma, la télévision, internet et les jouets.

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Thibault Richard (stg.)

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