Les récoltes du désert

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Un agriculteur belge parti en Mauritanie revient sur les lieux sept ans après. Grâce à lui, 1500 familles sont aujourd’hui sauvées de la famine et travaillent à la culture de légumes.

Quand on ne fait rien qu’à critiquer ce qui passe à la télé, il est bon, de temps en temps, d’y voir ce que le vrai engagement signifie encore. La vraie vie quoi. Comme celle du baron Gérard Del Marmol et de son bras armé, un brave cultivateur des Ardennes flamandes.

Ledit baron décida, au milieu des années 90, de lancer un projet de développement en Mauritanie pour aider les agriculteurs locaux à tirer le meilleur de leurs terres arides. Contacté par Del Marmol pour collecter des machines agricoles, Léon De Meyer se prend au jeu. Au point d’aller lui-même planter des pommes de terre sur place, à Bassikounou, en 1997. Et d’y revenir douze ans plus tard, sous l’oeil de Thierry Devillet, pour s’assurer que ses conseils ont bien aidé les agriculteurs mauritaniens.

Et c’est avec beaucoup d’émotions que Léon (l’humaniste baron Del Marmol, dépeint ici à travers les yeux de sa famille, est décédé entre temps), figure d’Epinal d’un monde en voie de raréfaction, pose ses yeux sur un petit coin vert en plein désert, symbole d’une réussite où la production autonome de nourriture rime avec espoir et subsistance. Ou quand l’engagement humanitaire d’un improbable binôme a permis à des centaines de familles d’intégrer des notions capitales qui, aujourd’hui, leur permettent de voir l’avenir plus sereinement.

Le documentaire de Thierry Devillet est parfois aussi aride que le désert où il prend place. Mais on peut tout aussi bien se laisser porter par la petite musique qui s’échappe des dunes, celle d’une belle aventure humaine où le don de soi, conjugué au partage de connaissances entre les peuples, fait chaud au coeur.

Les Récoltes du désert, 22.55 sur La Deux.

Documentaire de Thierry Devillet.

Guy Verstraeten

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