Critique | Musique

Colin Stetson – New History Warfare vol. 3: To See More Light

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

EXPÉRIMENTAL | « Il fait de la musique avec une tronçonneuse ton type. » « Tu sais chez les éléphants, c’est d’origine, le kit pour barrir. » Voilà le genre de commentaires auxquels peuvent se laisser aller vos amis (méritent-ils de le rester, c’est une autre question…) après avoir laissé trainer une oreille distraite sur le fabuleux Colin Stetson.

Colin Stetson - New History Warfare vol. 3: To See More Light

Après un disque, Stones, enregistré avec le Suédois Mats Gustafsson, le redoutable et ren- versant saxophoniste du Michigan installé à Montréal, garçon très demandé que ce soit par Tom Waits, The National, TV On The Radio, Arcade Fire ou David Byrne, sort aujourd’hui chez Constellation le troisième volume de sa trilogie New History Warfare. Sous-titré To See More Light, cet album aux allures d’apothéose repose bien évidemment sur les paysages inquiétants/grandioses/ dévastés dessinés par ces saxophones que Stetson truffe de micros dépassant de loin la simple performance technique. L’intervention de Justin Vernon, monsieur Bon Iver, que Colin a rejoint depuis deux ans et qui donne de la voix sur quatre titres, rend par ailleurs plus accessible l’univers d’un musicien d’avant-garde ne pouvant laisser insensible. Remarquable et captivant.

COLIN STETSON, NEW HISTORY WARFARE VOL. 3: TO SEE MORE LIGHT, DISTRIBUÉ PAR CONSTELLATION/KONKURRENT. ****

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