Critique

A la télé ce soir: Bande originale d’une révolution

Bande originale d'une révolution © Arte
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Dans l’Amérique de Martin Luther King, le chant fut le pilier du mouvement des droits civiques, au même titre que la non-violence.

« Je rêve qu’un jour sur les collines rouges de Géorgie, les fils des esclaves et les fils des esclavagistes pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité. Je rêve qu’un jour même l’Etat du Mississippi qui se consume dans les feux de l’injustice, qui brûle de l’oppression, se transformera en une oasis de liberté et de justice. Je rêve qu’un jour mes quatre enfants vivront dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau mais à la mesure de leur caractère… » Le 28 août 1963, à Washington DC, sur les marches du Lincoln Memorial, Martin Luther King prononce l’un des discours les plus marquants du XXe siècle et ce qui restera à tout jamais le point d’orgue du mouvement des droits civiques. Pour célébrer les 50 ans du fameux I Have a dream, Arte dédie une soirée toute entière au leader de la lutte non violente contre la ségrégation raciale. A cette occasion, la chaîne franco-allemande diffuse l’allocution dans son intégralité (18h00), rencontre David Adjaye, l’architecte du musée national de l’Histoire et de la culture afro-américaine qui ouvrira ses portes en 2015 à Washington (This Building will sing for all of us, 18h15). Ou encore retrace, dans L’Effet Oprah Winfrey (18h45), le parcours de ces femmes noires (Beyoncé, Michelle Obama, Serena Williams ou encore une diplômée en ingénierie spatiale) qui se sont hissées au sommet en dépit des discriminations…

Talking about a revolution

Diffusé en prime time, dès 20h50, le passionnant documentaire Bande Originale d’une révolution de Bill Guttentag et Dan Sturman raconte en musique la lutte pour les droits civiques et rappelle que le chant en a été l’un des piliers. Il mêle habilement les images d’archives (souvent saisissantes), les interviews d’activistes (toujours pertinentes) et l’interprétation (plutôt dispensable) par The Roots, Joss et Angie Stone… de quelques hymnes militants.

Dans Les Rêves sont plus froids que la mort, trois réalisateurs afro sillonnent enfin le pays et s’interrogent sur ce que signifie le fait d’être black aujourd’hui. Rencontrent le rappeur Flying Lotus, la plasticienne Kara Walker, l’ancienne Black Panther Kathleen Cleaver ou encore le réalisateur Charles Burnett… A l’occasion de cette soirée exceptionnelle, Arte diffuse encore deux films: son Killer of sheep justement (01h10) mais aussi le Do The Right Thing de Spike Lee (22h10). Dreams can come true…

DOCUMENTAIRE.

Ce mercredi 28 aout, à 18h00 sur Arte.

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