5 choses à savoir sur Jérôme Savary, mort à 70 ans

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FocusVif.be Rédaction en ligne

Le metteur en scène est mort à 70 ans lundi soir. Jérôme Savary, ce n’était pas seulement le créateur du Magic Circus, ou le directeur de théâtre et d’opéra…

Jérôme Savary est mort à l’âge de 70 ans le 4 mars. En 1965, il dépoussière le milieu grâce au débarquement en fanfare du Grand Magic Circus. Metteur en scène, directeur du Théâtre National de Chaillot jusqu’en 2000 et de l’Opéra-Comique jusqu’en 2006, il a créé 160 spectacles et en a monté 200. Mais voici cinq autres facettes du personnage.

1. Il voulait Benny Hill en Monsieur Jourdain

Sans complexes, Jérôme Savary a refusé de monter Le Bourgeois gentilhomme au National Theatre de Londres car il voulait « Benny Hill dans le rôle de Jourdain ». « J’étais tellement arrogant, je me dis aujourd’hui ‘Que tu es con, au National Theatre, il y a des acteurs formidables qui auraient fait le bourgeois formidablement! » révèle-t-il à Télérama.

2. Il a un cigare à la bouche, mais ne supporte pas la cigarette Dans Paris Match en avril 2012, Jérôme Savary révèle qu’il est « allergique à la cigarette ». Incroyable pour celui que l’on voit souvent un cigare à la main, même en répétition. « J’ai cessé de fumer il y a trente-cinq ans. Depuis, je m’offre deux cigares par jour. Les gens ont l’impression que je fume sans arrêt, mais mon cigare est très souvent éteint, car on ne peut plus fumer nulle part. Pour moi, le havane évoque l’odeur de la feuille morte, de la terre de Cuba que j’affectionne particulièrement. »

3. Il était copain avec John Lennon Avec le Magic Circus, Jérôme Savary était « pauvre » mais « a fait le tour du monde ». L’occasion de croiser certains groupes: « On était copains des Beatles, on jouait deux mois par an en Angleterre » explique-t-il en 2004 à Thierry Ardisson dans Tout le monde en parle. »John Lennon vient me voir un jour dans ma loge: ‘On essaie de trouver un son pourri comme le vôtre, ça fait trois mois qu’on est en studio’… nous on avait trois pianos, des batteries dégueulasses, des vieux micros, ‘Vous arrivez à trouver un son alors que nous on est trop propre’. Je lui dis ‘Achetez-vous du matos pourri’, il m’a fait un chèque. On n’a pas changé le matos, mais on est devenus amis. »

4. Il a quitté l’Argentine Jérôme Savary est né en 1942 à Buenos Aires. Son père, intellectuel parisien pacifiste, a épousé une héritière amércaine et voulait être écrivain. À l’approche de la guerre, celui-ci part en Argentine fonder une communauté pacifiste. En 1949, retour en France. Savary débarque au Havre en paquebot. Devant les immeubles encore en ruines, il est subjugué par une image incroyable: « Une ville ravagée par les bombardements, où poussent des pommiers en fleur ». À 13 ans, il renonce au cours du Collège Cévenol, et monte à Paris, prend des cours de musique chez Martenot, l’inventeur des Ondes du même nom, ancêtres du synthétiseur.

5. Il se ressource dans l’Aude En 2007, L’Express raconte: « Quand Jérôme Savary a découvert la région, c’était encore un pays sauvage. Ce natif de Buenos Aires, qui avait beaucoup voyagé mais n’avait jamais eu de maison de famille, tomba amoureux d’une bergerie au toit éventré. La ruine est devenue une vaste bâtisse qui accueille sa famille et ses amis, où le patron (jusqu’en janvier 2007) de l’Opéra-Comique vient pour des semaines ou juste pour passer une nuit au calme, en compagnie de ses chats, qui vivent là à demeure. Cette contrée, il l’adore. « C’est la Riviera du prolo », affirme-t-il. »

Par Julien Jouanneau

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