Critique

FIFA 12: en pleine lucarne

SOCCER | À chaque FIFA, c’est la même rengaine: le nouveau serait supérieur au précédent. Une tendance qui ne se dément pas: FIFA 12 est supérieur à FIFA 11.

Dur, dur de ne pas se laisser piéger par les superlatifs des éditeurs quand ils vous claironnent que désormais on peut sélectionner la couleur des chaussettes des joueurs et enregistrer les chants des supporters ou leurs réactions. Des gadgets bien sympas qui singularisèrent déjà FIFA 10.

Mais ce FIFA 12, croix de bois croix de fer, c’est du béton. Le problème c’est que seuls les joueurs aguerris s’en apercevront. Ça tombe bien, c’est précisément le public de FIFA. Et, de fait, c’est là qu’on mesure le chemin parcouru par la licence depuis 1993 lorsque parut FIFA International Soccer. Alors qu’à l’origine, le gameplay se devait d’être hyper accessible pour ne pas décourager le joueur, il s’est avéré -à la lumière des succès remportés par PES (Pro Evolution Soccer)- qu’il existait un public qui trouvait sa vocation dans des jeux précis, pour ne pas dire UN jeu précis, le seul qu’il joue sur l’année, celui qui a motivé l’achat de sa console.

FIFA: évolutions

Et l’aficionado de FIFA est de ceux-là. Totalement inféodé au football, il ne trouve une raison de tâter du joypad que dans ce qui lui permet de gérer ou de se projeter dans son activité favorite. Il a donc largement pris le temps d’évoluer et d’imposer à ses doigts la gymnastique que requiert la gestion d’un footballeur.

Pas mal d’évolutions ont caractérisé les 2 derniers FIFA. Mais le 12, prévu comme d’habitude pour le dernier trimestre de l’année, propose une évolution plus significative. Notamment avec la gestion des collisions entre joueurs (attention aux blessures) et celle de l’intelligence artificielle qui assure des réactions plus adaptées à chaque situation. Les jambes ne se traversent plus et surtout, selon la partie du corps qui est touchée, les attitudes du joueur diffèrent. Dommage que l’arbitre (ça reste le point faible du jeu) ne se rende pas toujours compte des fautes mais à l’arrivée c’est tout de même beaucoup plus réaliste et technique. Le ballon se déplace plus franchement, les shoots répondent mieux à la puissance qu’on leur insuffle. La défense est mieux gérée: on ne se précipite plus sur un joueur potentiellement dangereux, on le surveille et on intervient au bon moment. L’intelligence artificielle est améliorée, un peu trop même. Rien n’échappe aux joueurs que le processeur pilote, aucune hésitation et ils sont rarement maladroits. Maintenant, cela peut être corrigé en amont, lors des paramétrages dans des menus, hélas, confus. La modélisation des visages varie selon la notoriété des joueurs. Les plus connus sont les plus réussis, les autres ont des regards et des mâchoires figés. A cet égard, PES demeure donc supérieur, mais dans l’ensemble rien de contrariant. Question commentaires, ça suit sans trop de redites. Il y a même un gag: si le joueur d’une des équipes qui s’affrontent a son anniversaire le jour où vous jouez, on le lui souhaite. Le jeu se défend sur un grand écran en HD. Si le téléviseur possède une diagonale normale (32 pouces), on ne distingue pas toujours le ballon et c’est plus confus. Avec ses 500 clubs qui totalisent plus de 15 000 joueurs et un mode en ligne varié, performant et doté d’un championnat personnalisé, FIFA 12 n’a rien à craindre: il conserve son trône.

Erik Machielsen

FIFA 12, ÉDITÉ PAR EA SPORTS ET DÉVELOPPÉ PAR ELECTRONIC ARTS CANADA, ÂGE 3+, DISPONIBLE SUR 3DS, DS, IPHONE, PC, PS2, PS3 (VERSION TESTÉE), PSP, WII, XBOX 360.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content