Chroniques sauvages – Teshkan

Chroniques sauvages – Teshkan, de François Lapierre, éditions Glénat.

AMÉRINDIEN | Les Algonquins du clan du Cerf sont des parias. Métissés dès l’origine, ils font office de boucs émissaires tout désignés pour le reste de la tribu. Après avoir passé une génération à éviter les Français et leur dieu, ils envoient Teshkan rechercher une Robe-Noire (surnom des jésuites). En tournant le dos à leur animal-totem et à leurs dieux, en se soumettant au dieu des jésuites, ils espèrent que la malédiction cessera.

Le jeune homme, au plus bas de l’échelle, n’est pas un Algonquin comme les autres: ses parents redoutent ses hallucinations et son initiation fut plutôt un fiasco, le laissant avec une oreille en charpie et des cicatrices remplaçant la moitié de sa chevelure. Son grand-père défunt le visite en rêve, apportant une voix discordante au plan de sauvetage du nouveau chef de clan, trop beau pour être vrai. Et les premiers contacts de Teshkan avec les blancs ne seront pas excessivement positifs… loin de là.

Car dans ces forêts enneigées, même l’amitié cache des pièges mortels. François Lapierre, coloriste pour Loisel (Magasin Général) et sur Julius/Le Troisième Testament, surprend par son trait et ses couleurs, soyeux et élégants. Malgré un titre de série peu inspiré, ces Chroniques Sauvages se dégustent avec plaisir au coin du feu.

V.D.

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