Une Mostra de Venise qui s’annonce monstre

Les années se suivent et se ressemblent au Lido de Venise, la 68e édition de la Mostra, la dernière de l’ère Marco Müller, s’annonçant, à l’image de la précédente, rien moins qu’étincelante.

Parmi les 22 films présentés en compétition du 31 août au 10 septembre prochains, et qu’aura à départager un jury présidé par Darren Aronofsky, on compte ainsi ceux de David Cronenberg (A Dangerous Method), George Clooney (The Ides of March, présenté en ouverture), Aleksander Sokurov (Faust), Roman Polanski (Carnage) ou Ann Hui (A Simple Life). On en passe, et non des moindres, comme Andrea Arnold (avec une adaptation de Wuthering Heights), Marjane Satrapi (Poulet aux prunes), Emanuele Crialese (Terraferma) ou William Friedkin (Killer Joe). A leurs côtés encore, mais hors compétition cette fois, des personnalités aussi prestigieuses qu’Al Pacino (Wilde Salome), Madonna (W.E.), Steven Soderbergh (Contagion) ou Todd Haynes (pour une version fort attendue de Mildred Pierce).

Autant dire que le plateau ne manque pas d’impressionner, auquel il faut aussi ajouter la section Orizzonti, qui élargit le spectre aux nouvelles tendances du cinéma, tandis que les Venice Days accueilleront pour leur part les Lou Ye (Love & Bruises) ou autre Philippe Lioret (Toutes nos envies), parmi d’autres. Quant au cinéma belge, avec 4 longs métrages dans les différentes sections, il poursuit son histoire d’amour avec les festivals internationaux, qui conduit cette fois de La folie Almayer, adapté de Conrad par Chantal Akerman (hors compétition), à Hiver dernier, premier long métrage de John Shank, que l’on découvrira aux Venice Days, en passant par The Invader de Nicolas Provost et Monkey Sandwich de Wim Vandekeybus, tous 2 présentés aux Orizzonti. Au-delà de son programme éclatant, cette Mostra ouvre pourtant sur des lendemains incertains. On ignore en effet à ce stade à qui incombera la lourde tâche de succéder à Müller, dont le bilan à la tête du plus ancien festival de cinéma au monde est assurément exceptionnel. S’y greffera la difficulté d’assurer la pérennité d’une manifestation sur laquelle alternent, traditionnellement, éclaircies et nuages…

Jean-François Pluijgers

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