L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux

Devenue infirme suite à un accident équestre qui a coûté la vie à sa meilleure amie et causé de graves lésions à Pilgrim, son cheval, Grace, 14 ans, vit totalement repliée sur elle-même. Ayant refusé de faire abattre l’animal, sa mère, déterminée à sauver sa fille et son cheval, les emmène à la rencontre de Tom.

Star incontestable devant la caméra, Robert Redford est aussi un remarquable réalisateur quand il passe derrière celle-ci. Depuis son premier film, Des gens comme les autres, en 1980, l’approche classique, sobre et humaniste qu’il a du cinéma s’est trouvé une belle audience, qui a su apprécier ensuite le romanesque Et au milieu coule une rivière (1992), Quiz Show (1994), La Légende de Bagger Vance (2000), et plus récemment le très politique Lions et agneaux (2007). Pour L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, il adaptait voici une petite quinzaine d’années un roman à succès de Nicholas Evans. C’est l’histoire d’une jeune fille traumatisée par un accident de cheval qui a coûté la vie à sa meilleure amie et qui l’a laissée amputée d’une jambe. Le cheval restant lui-aussi blessé et marqué par ces événements tragiques… Comment sa mère va faire intervenir un homme spécialisé dans le dressage des chevaux pour débarrasser l’animal de sa peur… et en même temps redonner le goût de vivre à l’adolescente, le film le raconte sur un mode classique et avec une belle émotion. L’interprétation est superbe, avec notamment Scarlett Johansson dans son premier grand rôle. La future star et actrice préférée de Woody Allen n’avait à l’époque que 13 ans!

Louis Danvers