Critique

Il était une fois en Amérique

© Studio Canal
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

C’est probablement le plus grand film de l’immense Sergio Leone. Un chef-d’oeuvre qu’Arte rediffuse.

DRAME CRIMINEL DE SERGIO LEONE. AVEC ROBERT DE NIRO, JAMES WOODS, ELIZABETH MCGOVERN. 1984. *****

Ce dimanche 4 octobre à 20h45 sur Arte.

Voici peut-être le meilleur film du grand Sergio Leone. A l’égal de son presque homonyme Il était une fois dans l’Ouest, il déploie des trésors d’intelligence, d’émotion, de force narrative et de style. C’est l’adaptation d’un roman de Harry Grey, intitulé The Hoods, qui situe l’essentiel de son action dans les années 20, à New York où grandissent quelques gamins dont David Aronson, surnommé « Noodles ». Le film s’ouvre sur cet homme devenu âgé, entrant dans une fumerie d’opium et se plongeant dans un songe où réapparaissent les figures de sa jeunesse… Nous voici emmenés dans le quartier juif du Lower East Side, au sein de la petite bande de garnements où figure le héros. De canailleries en délinquance affirmée, le groupe va prospérer sur fond de Prohibition, l’arme à la main et en brûlant les étapes d’une carrière criminelle stoppée net par l’échec d’un ambitieux projet. L’ascension puis la chute, le gangstérisme comme métaphore de la société américaine, sont des éléments bien connus de la dramaturgie du film criminel. Leone les revisite avec un génie formel qui n’a d’égal que l’intensité humaine d’un chef-d’oeuvre accompli. La musique admirable, mélancolique, de son vieux complice Ennio Morricone, fait plus qu’accompagner ce spectacle captivant, riche en mystères, et qui garde quelques secrets même après le générique final.

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