Critique

Poulet aux prunes

MÉLODRAME | Quatre ans après « Persepolis », Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud signent une adaptation poétique de « Poulet aux prunes », fable inscrite dans un inconscient sans frontières, et tournée en images réelles.

Second long métrage de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, et adapté, comme Persepolis, d’une BD de l’auteure d’origine iranienne, Poulet aux prunes nous emmène à Téhéran, en 1958, à la rencontre de Nasser Ali Khan (Mathieu Amalric), un maître-violoniste que la perte de son instrument va plonger dans le plus grand des désespoirs. Jusqu’à vouloir se laisser mourir, et s’abandonner, dans l’attente, à une rêverie kaléidoscopique…

Tournant en images réelles, les 2 réalisateurs plongent le spectateur dans un univers foisonnant, un Téhéran de studio qui est celui de tous les artifices mais aussi de tous les possibles. Le film mélange ainsi les styles au gré de ses divers épisodes, en un patchwork d’inspirations, où l’animation se fraie un chemin au même titre qu’une parodie de soap américain ou une citation du Cabinet du Dr Caligari. Les accords d’une déchirante histoire d’amour se superposent avec bonheur à ce bric-à-brac, venus donner au conte une résonance mélodramatique autant que singulière -après tout, celle pour qui vibre le c£ur de l’amoureux transi se prénomme Irâne. C’est dire la mélancolie qui habite ce film-collage un brin disparate, mais où l’on s’aventure avec délice.

J.F. PL.

POULET AUX PRUNES, MÉLODRAME DE MARJANE SATRAPI ET VINCENT PARRONAUD. AVEC MATHIEU AMALRIC, GOLSHIFTEH FARAHANI, MARIA DE MEDEIROS. 1 H 31. SORTIE: 16/11. ***

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