Dour J3: Voyage à la Dour…

Mountain Bike, Dour 2014 © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

La promenade de Mountain Bike, le trajet en TRAAMS et les paysages de Forest Swords. Dour, jour 3: mise au vert…

Traverser la plaine de Dour, un samedi, en début d’après-midi, c’est un peu comme se balader dans un village fantôme de vieux western américain. Le site est désert. Les festivaliers cuvent, font une sieste ou rallument tout doucement la chaudière. Silence de gueule de bois. La bête se réveille lentement. 13h30. Les Franco Tournaisiens bruxellois de Mountain Bike font concurrence à l’apéro et aux barbecues mais la Petite Maison dans la prairie est attentive. Maillots de NBA (Charlotte Hornets, Chicago Bulls, Boston Celtics et New York Knicks) sur le dos (on ne sait pas vraiment quoi en-dessous), les « garagistes » résument leur premier album, pop et catchy, avec aplomb. On aurait préféré au beau milieu de la nuit mais à Dour, les grattes semblent interdites passé 22 heures…

Du vélo belge, on passe aux transports en commun anglais. TRAAMS vient de Chichester, chef lieu du Sussex de l’ouest, au sud de l’Angleterre, et roule sur les rails d’un rock noisy, sorte de (post) punk grungy kraut pas très original mais quand même bien ficelé. Certains ont des chansons. TRAAMS a le son. Le son et une belle énergie. Aussitôt entendu, aussitôt oublié. Les trois Rosbeefs repassent les plats. Moins commun, bien plus passionnant, Matthew Barnes, alias Forest Swords, trippe sous la Jupiler Boombox. Accompagné d’un bassiste, le bidouilleur de Liverpool, paysagiste de l’électronique, se dessine un monde à part, un univers singulier; cérébral et physique. Barnes s’est longuement demandé s’il devait continuer la musique après avoir chopé un acouphène permanent l’handicapant jusque dans toutes ses tâches quotidiennes. Ces soucis, le graphic designer de profession (ça se sent dans ses très stylisées projections) s’en est inspiré pour son deuxième album. Comme de mythes Vikings et du folklore de Wirral. Le patelin où il a grandi. On se laisse emporter tandis qu’à quelques mètres de là, c’est la ducasse avec Admirat T. Dour, terre de contrastes.

Retrouvez les photos de Mountain Bike et Traams.

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