Critique

J’ai tué ma mère

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Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

La révélation de Xavier Dolan s’est faite dans le cadre de la prestigieuse Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes. Agé de 20 ans à peine, le jeune cinéaste québécois causa la surprise et l’enthousiasme.

DRAME DE XAVIER DOLAN. AVEC XAVIER DOLAN, ANNE DORVAL, SUZANNE CLÉMENT. 2008. ****
Ce mercredi 19 septembre à 21h05 sur La Trois.

La révélation de Xavier Dolan s’est faite dans le cadre de la prestigieuse Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes. Agé de 20 ans à peine, le jeune cinéaste québécois causa la surprise et l’enthousiasme avec un J’ai tué ma mère chroniquant avec beaucoup d’audace et d’originalité les rapports complexes et difficiles d’un adolescent gay et de sa maman. Dolan décrit une à une les variations parfois extrêmes et violentes de ce rapport amour-haine. Son film est à la fois drôle et cruel, roboratif et terrible. Le jeune réalisateur y joue lui-même, face à une excellente Anne Dorval. De quoi ajouter une dimension (librement) autobiographique au spectacle étonnant qui s’offre à nos regards? Toujours est-il qu’un sentiment d’urgence intime se dégage du film… Xavier Dolan a confirmé ensuite, d’abord avec l’épatant Les Amours imaginaires, puis tout récemment avec l’osé Laurence Anyways. Cinéaste parmi les plus précoces jamais reconnus, ce fils de comédien débuta devant la caméra, et à l’âge de 6 ans seulement, avec une série de publicités pour des pharmacies! Autodidacte apprenant la mise en scène tout en faisant l’acteur dans les films des autres, il n’a jamais fréquenté d’école de cinéma. Un talent naturel, donc, et qui n’a sans doute pas fini de nous surprendre.

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