Critique

Gears of War 3, matos d’exception

THIRD PERSON SHOOTER | Gears of War 3 se profilait comme du fan service correct. Le shooter se hisse finalement comme une des plus belles productions de l’année.

GEARS OF WAR 3, THIRD PERSON SHOOTER ÉDITÉ PAR MICROSOFT GAMES ET DÉVELOPPÉ PAR EPIC GAMES, ÂGE 18+, DISPONIBLE SUR XBOX 360. ****

Précisant cet été qu’il aurait pu coller un procès à Epic après avoir trouvé au sein de son moteur 3D des bribes de codes lui appartenant, John Carmack est jaloux ou au moins envieux du succès des Gears Of War. Le 3e épisode du third person shooter le plus populaire de la Xbox 360 devrait faire bisquer de plus belle le co-créateur multi millionnaire de Doom et le père de Quake. L’Unreal Engine 3.5 qu’Epic commercialise à tout-va (1) tourne de fait à plein régime dans cette production SF narrant les péripéties d’une escouade de gros bras militaires essayant d’oublier la fin de l’humanité à coups d’humour noir.

La finesse visuelle d’un jeu ne prime pas sur son gameplay. Mais voir des tentacules géantes jaillir de terre puis vomir des mutants Lambents explosant comme des ballons d’eau fluo après plusieurs mutations en temps réel (et un sulfatage en règle) laisse bouche bée. Traverser des architectures cathédrales, s’attarder devant des textures de métal fatigué au rendu jamais vu sur console et combattre des nuages d’ennemis sans que le frame rate ne souffre ébahit aussi. La 360 crache ses poumons.

Balles et bulle

Vue de l’extérieur, cette jubilation paraît futile. Car si Gears Of War 3 creuse les identités de ses protagonistes en ajoutant au sauvetage de l’humanité une quête du père et des passés introspectifs interagissant à merveille avec son découpage de missions, ses dialogues nagent dans des platitudes exaspérantes. « Il est mort. » On avait vu, merci. Mais le plaisir plastique est là.

La formule du gameplay progresse ici encore en tranchées. On se planque puis se découvre pour dégommer de l’alien. Rien de neuf. Reste que la structure de ses niveaux et le rythme de jeu claquent. Si la défense de positions (un grand classique de la série) se retrouve parfois trop mise en avant, les combats contre des boss titanesques entre araignée géante et centaure bazooka peu commode panachent l’action. De même qu’une série de séquences de tirs exotiques à bord d’un exosquelette, depuis un ascenseur en mouvement, ou perché sur la tourelle d’un dirigeable animal.

Production de tous les superlatifs, Gears Of War 3 manie une pléthore d’armes à feu connues et quelques nouveautés parmi lesquelles un Digger Launcher passant en sous-sol pour dégommer les ennemis planqués. Ses armes blanches rendent, elles, l’expérience viscérale, comme en témoignent la machette géante destructrice (aux coups limités) et la désormais classique tronçonneuse de fusil d’assaut. S’opposant au fil d’une difficulté progressive vraiment bien dosée, les bad guys Locustes et Lambents étendent quelque peu leur style. On croise ainsi des nouveaux Shriekers, petits monstres volants et mitraillant à tout-va ainsi que des Gunkers dont les transformations évoquent un pokémon mutilé et accro à la cocaïne. Ne pas oublier d’essuyer la bave de ses lèvres en fin de partie.

Michi-Hiro Tamaï

(1) BULLETSTORM CETTE ANNÉE MAIS AUSSI LES PROCHAINS BATMAN: ARKHAM CITY ET BIOSHOCK INFINITE.

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