Orange mécanique

© Warner Bros

Complètement rentre-dedans, véritable claque cinématographique tant dans le propos que dans la forme, le film de Kubrick hante encore.

Présenté dans le cadre d’une soirée spéciale (Pop Culture, à 22.05, revient sur sa genèse), ce film à la fois fascinant et terrible marque un des (nombreux) sommets de l’oeuvre de Stanley Kubrick, assurément l’un des plus grands cinéastes de son temps. Adaptant avec brio le formidable roman futuriste d’Anthony Burgess, Kubrick nous plonge dans la réalité trouble et violente d’un futur proche où l’Angleterre voit des bandes de jeunes marginaux répandre une violence insensée. Alex est le chef d’un de ces petits groupes de brutes, commettant des exactions (passages à tabac, viols, humiliations, meurtres) sans autre motivation apparente que de s’amuser… Un sujet visionnaire, assurément, en partie rattrapé par le réel contemporain et dont le cinéaste donne une expression féroce et implacable, jusqu’au malaise parfois. Un pessimisme accablant quant à la nature humaine habite ce chef-d’oeuvre effrayant qu’est Orange mécanique. Dans le rôle d’Alex, un jeune comédien britannique nommé Malcolm McDowell y crève littéralement l’écran. Il restera pour toujours marqué par ce rôle extrême. Le spectateur, lui, ne pourra qu’être lui aussi frappé par une expérience cinématographique comme on en voit (vit) très peu!

Louis Danvers

ORANGE MÉCANIQUE, DRAME DE SCIENCE-FICTION DE STANLEY KUBRICK. AVEC MALCOLM MCDOWELL, PATRICK MAGEE, JOHN CLIVE. 1971. *****
Ce jeudi 26 mai à 23h00 sur Arte.

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