Le réalisateur Claude Miller est mort

Claude Miller, ancien assistant de Marcel Carné, qui travailla avec Truffaut, Demy et Godard, décédé mercredi soir à 70 ans, était un passionné du 7e art qui a collectionné les grands succès populaires, tels « Garde à vue » ou « Mortelle randonnée ».

« Jour de tristesse, Claude Miller est mort », a twitté le Festival de Cannes où Claude Miller avait obtenu le prix spécial du jury pour La Classe de neige en 1998.

Né le 20 février 1942, ancien élève de l’IDHEC, la grande école de cinéma dont il est sorti major, Claude Miller a débuté comme assistant sur Trois chambres à Manhattan (Carné, 1965) ou Week-end (Jean-Luc Godard, 1967) avant de devenir le directeur de production de François Truffaut.

Il a d’ailleurs assumé tous les postes sur un tournage avant de passer lui-même à la réalisation de ses premiers longs métrages qui le révèlent aussitôt au public, La Meilleure façon de marcher en 1976, puis Dites-lui que je l’aime en 1977.

Son premier grand succès vient quatre ans plus tard avec Garde à vue (1981), dans lequel il met face à face Lino Ventura et Michel Serrault, avec Romy Schneider en arbitre.

Il renoue avec le polar sombre dans Mortelle randonnée (1983) avec Isabelle Adjani en tueuse et Michel Serrault qui la traque, à la fois flic et ange gardien, pensant avoir reconnu sa fille.

Avec L’Effrontée en 1985, il révèle la toute jeune Charlotte Gainsbourg qu’il retrouve dans La Petite voleuse en 1988.

Prix du Jury à Cannes en 1988 pour La Classe de neige, adapté d’Emmanuel Carrère, il revient sur la Croisette comme membre du jury en 2002. Le réalisateur s’inspirait souvent de la littérature pour trouver le sujet de ses films, comme La Petite Lili, librement adapté de La Mouette de Tchekhov, ou plus récemment, en 2007, du roman autobiographique de Philippe Grimbert, Un secret, lourd de non-dits et de dissimulations familiales avec Cécile de France et Patrick Bruel.

En présentant ce dernier, il expliquait avoir « toujours peur non pas d’imiter la vie mais d’imiter le cinéma ». Ses films étaient toujours à l’affût des sentiments intimes, complexes et ambivalents de ses personnages et des situations.

L’an dernier, Voyez comme ils dansent avec Marina Hands, tourné dans la grande plaine enneigée du Canada, n’avait pas reçu l’accueil qu’il escomptait.

Déjà gravement malade, il venait de terminer l’adaptation (encore) de Thérèse Desqueyroux d’après François Mauriac, avec Audrey Tautou et Gilles Lellouche. Le film est actuellement en post-production pour une sortie prévue à l’automne.

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FocusVif.be, avec Belga

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