Nos 5 bonnes raisons d’aimer Kanye West

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« My Beautiful Dark Twisted Fantasy » dévoile les facettes troublées de Kanye West, le plus mégalomaniaque des producteur-rappeur. Le portrait en creux d’un écorché vif.

Kanye West a comparé son cinquième album « aux travaux abstraits de Matisse ou Picasso ». La modestie n’a jamais étouffé celui qui s’est autoproclamé « la voix de sa génération ». Perfectionniste, arrogant, mégalomaniaque, narcissique, le producteur-rappeur est le monsieur plus du Hip Hop américain.

Au petit jeu des comparaisons, My Beautiful Dark Twisted Fantasy ressemble plutôt à un portrait de Francis Bacon. Un cri, monstrueux. Ses paroles révèlent un Kanye West sombre et torturé. Encore marqué par la piètre image qu’il a donné lors d’embarrassantes interventions télévisées, il dévoile ses failles et ses démons (Blame Game, Runaway). Honnête, vulnérable et immature, la star de 33 ans se comporte bien souvent comme un gamin de cinq ans.

L’Américain ne se refuse d’ailleurs aucun caprice: il sample tous azimuts (de King Crimson, au poète Gil Scott-Heron, en passant par Smokey Robinson) et convie à son banquet démesuré des poids lourds du micro (Rihanna, Elton John, Alicia Keys, Jay-Z) et des nouvelles sensations de bon goût (Bon Iver, La Roux). Voilà pour le versant Beautiful Fantasy. Diagnostic: Kanye West est au sommet… et à deux pas du vide.

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Julien Bordier

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