Prisonniers du ciel

© Casterman

Un ex-lieutenant de la crim’, Dave Robicheaux, est témoin du crash d’un petit avion dans le Bayou où il s’est installé avec sa femme depuis qu’il a rendu son insigne. N’écoutant que son courage, il plonge et parvient à extraire une fillette de la carlingue.

De Truong et Le Luhern (d’après James Lee Burke), éditions Rivages/Casterman/Noir, 116 pages.

Le couple comprend très vite qu’elle est entrée clandestinement sur le sol américain. Et décide de la garder pour lui éviter un retour forcéà la case départ. Pas vraiment une bonne idée, l’avion ne transportant pas seulement des illégaux mais aussi des trafiquants de drogues surveillés de près (trop près?) par les fédéraux.

Et voilà notre ex-flic et ex-alcoolo embarqué dans une chevauchée sanglante dans les bas-fonds de la Nouvelle-Orléans. Les amateurs de polar humide et poisseux auront reconnu la patte de James Lee Burke, l’un des ténors actuels du thriller ricain. Le duo Truong-Le Luhern signe une adaptation honorable de ces Prisonniers du ciel.

Malgré quelques facilités et une certaine rigidité, le dessin de Truong, dont le trait anguleux rappelle furieusement celui de Loustal, colle bien à l’atmosphère suffocante de ce petit coin d’enfer. Quant au scénario, s’il ne provoque pas les spasmes du roman auquel il s’abreuve et verse parfois dans un sentimentalisme un rien gluant, il n’en baigne pas moins dans un halo de brume… électrique.

L.R.

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