Critique

A la télé ce jeudi soir: Odysseus

Myriam Leroy
Myriam Leroy Journaliste, chroniqueuse, écrivain

SERIE Odysseus raconte ce que L’Odyssée ne dit pas. Et débute sur une attente, celle d’Ulysse, disparu de la carte il y a 20 ans, bien longtemps après l’issue de la Guerre de Troie.

Son épouse Pénélope, reine d’Ithaque, croit en son retour imminent et laisse donc vacante la couronne de son mari, tandis que sur l’île sans souverain, la fronde commence à gronder, et les prétendants au trône à se faire de plus en plus insistants. De son côté, son fils Télémaque, qui ne connaît de son père que ce qu’on lui en a dit, essaie de trouver sa place dans ce jeu de pouvoir et d’intimidations.

Passionnant synopsis pour un chantier titanesque: réaliser le premier péplum à la française, mettre sur pied un aventureux drame mythologique capable de rivaliser avec Rome, voire Game of Thrones. Odysseus était précédé du slogan officieux « La série de l’année », les attentes à son égard étaient donc gigantesques. La déception est à la hauteur.

La faute principalement au jeu particulièrement scolaire des acteurs (est-ce la faute de leur texte ampoulé ou de leur direction absente?), qui parviennent à eux seuls à ramener cette grande fresque en plissé soleil au niveau d’un Sous le soleil des mauvais jours. Ni l’échancrure du décolleté des robes taille Empire de Caterina Murino, ni le profil de petit pâtre grec de Niels Schneider ne sauvent l’entreprise du naufrage. Heureux qui comme Ulysse n’a pas regardé Odysseus.

UNE SÉRIE ARTE, CRÉÉE PAR FRÉDÉRIC AZEMAR. AVEC CATERINA MURINO, NIELS SCHNEIDER, BRUNO TODESCHINI. 20.50

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