ABBota: 5 groupes flamands à découvrir

Dans le sens des aiguilles d'une montre: Hitsville Drunks, The Sore Losers, Yuko et King Dalton. Au centre: Mintzkov. © DR
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Comme chaque année, l’Ancienne Belgique et le Botanique riment et rament comme tartine et boterham. Focus Knack présente ici le pendant flamand de l’affiche alors qu’on rend la balle chez nos confrères.

TEXTE Jonas Boel, TRADUCTION Laurent Hoebrechts

Le 28 février, cinq groupes belges, du nord comme du sud, se pointent à l’AB flamande; le lendemain, cinq autres déboulent au Bota francophone. Pareil dans ces colonnes: tandis que nous chantons les gloires wallonnes à l’autre bout de l’open space, le Knack Focus vous présente ici les groupes made in Vlaanderen. Nil volentibus arduum

Cliquez ici pour pour découvrir –in het nederlands, aub– le pendant francophone de l’affiche.

(Robbing Millions, Vismets, The Feather, Billions of Comrades, Nicolas Michaux)

1. Hitsville Drunks (Bota)

A l’Onem et au secrétariat social, on s’arrache volontiers les cheveux avec le cas Mauro Pawlowski, l’homme pour qui les activités musicales principales et secondaires ne sont jamais clairement distinctes. Du milieu à la fin des années 90, le sympathique Limbourgeois aux racines italo-polonaises -soit Mauro pour les amis, la famille, les fans et le reste de la Flandre- fut le pivot d’Evil Superstars, groupe formidable mais toujours plongé dans le coma. Depuis 2004, il occupe surtout le devant de la scène en tant que guitariste de dEUS. Au milieu de ça, Pawlowski a multiplié les projets parallèles et autres hobbys, ce qu’il continue toujours de faire aujourd’hui. Freejazz, post-rock, hardcore, no wave, pop éclectique ou drones à guitares; Mauro ne recule devant rien. Hitsville Drunks est l’un de ses derniers passe-temps. Leur récent Sincerely Average (album sorti sur le microlabel Starman Records) voit l’homme à tout faire se frotter à la ‘powerpop’, Nick Lowe, Graham Parker, et au jeune Elvis Costello. De la pop classique à guitare avec de la profondeur donc, et ce décalage tout personnel, tout Pawlowskien (comprenez: absurde).

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2. The Sore Losers (Bota)

Contrairement à ce que leur nom pourrait laisser croire, les Sore Losers ont plutôt la gagne. Depuis qu’ils sont montés sur la 2e place du podium du Humo’s Rock Rally, le plus connu des concours musicaux en Flandre, les Limbourgeois sont intenables. Sans prévenir, leur premier album a fait une entrée fracassante dans le petit monde du rock flamand et, en 2011, ils ont pu ouvrir le festival Pukkelpop sur la scène principale. Pour s’occuper de la production de leur nouvelle plaque, leur tout récent Roslyn, ils se sont attiré les services de Rudolf De Borst, aka Dolf Datsun du combo garage néo-zélandais The Datsuns. Ils ont enregistré l’album à Göteborg, utilisant la même console analogique (une Neve 8048 de 1975, pour les connaisseurs) que celle devant laquelle Led Zeppelin, Queen et David Bowie se sont notamment assis. Pour leur trip suédois, ils ont bourré leur bus jusqu’à la gueule avec pas moins de treize guitares. Treize! Voilà qui en dit assez sur le groupe. Non? OK, encore une pour la route: l’artwork de Roslyn est l’oeuvre de Rob Jones, l’illustrateur maison de Jack White et son label Third Man Records.

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3. King Dalton (AB)

Jazz, folk, blues, rock, pop, country et psychédélisme, ainsi qu’une saine dose d’humour, d’autodérision, et d’excentricité. Autant d’ingrédients pour un pur « pot belge » musical, comme le prouvent depuis cinq ans les dames et messieurs de King Dalton. Les frères Jonas et Pieter De Meester sont les cerveaux de ce quintet anverso-gantois, qu’ont également fréquenté des (ex-)membres de Laïs, Zita Swoon, The Broken Circle Breakdown Band et A Brand. Leur premier album est sorti l’an dernier sur le label indépendant Waste My Records. Mais ce sont surtout leurs prestations scéniques bouillonnantes qui ont fait de King Dalton l’un des groupes les plus aventureux et expansifs du pays.

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4. Mintzkov (Bota)

Le bug du millenium de l’édition 2000 du Humo’s Rock Rally s’appelait Mintzkov Lunat -du moins jusqu’à son 2e album, 360°, sorti en 2007, qui lui a donné l’occasion de raccourcir son nom en Mintzkov, toujours pas beaucoup plus évocateur il est vrai. Cela ne l’a pas empêché de se voir porté par la presse et le public qui en a fait l’un de ses groupes rock indie préférés en Flandre, ni de commencer à percer dans certains coins d’Europe. A la tête de ce quintet anversois, on trouve le binôme composé de Philip Bosschaerts (chant/guitare) et Lies Lorquet (chant/basse). Ils envoient balader leur embarcation sur des eaux démontées, emportée aussi bien par la pop que le rock, les guitares que les synthés, la mélancolie que l’euphorie. A la fois à contre-courant et en phase avec son époque, non conventionnel tout en restant accessible: après plus d’une décennie, Mintzkov a su trouver sa signature. Le bon plan YouTube: fin de l’année dernière, dans la foulée de la sortie de son 4e album, Sky Hits Ground, le groupe a démontré son éclectisme lors d’une session radio en faisant un sort au Formidable de Stromae.

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5. Yuko (AB)

Yuko, c’est: un terme de judo, un nom de fille courant au Japon, une ethnie amérindienne, mais c’est aussi surtout dans nos contrées le groupe formé autour de Kristof Deneijs. Ils confectionnent une musique à la fois belle et réconfortante, faite de mélodies pop lunatiques et de structures de guitares rafraîchissantes; ils imaginent les titres d’albums les plus ingénieux qui soient (For Times When Ears Are Sore, en 2008, As If We Were Dancing, en 2011) et ont trouvé refuge chez Unday Records, l’écurie gantoise qui accueille d’autres gloires flamandes comme Trixie Whitley et Flying Horseman. Cette année encore, doit paraître leur troisième album, auquel le quintet promet d’intégrer des influences venues de la musique classique et de l’opéra.

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  • ABBOTA, LE 28/02 À L’ANCIENNE BELGIQUE ET LE 01/03 AU BOTANIQUE, BRUXELLES.

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