T-shirt stories

Pas spécialement folichon au niveau contenu, ce documentaire nous permet pourtant d’accéder à quelques anecdotes sur ce tissu dans le vent.

T-shirt stories, documentaire de Dimitri Pailhe et Julien Potart.

Ce jeudi 30 juin à 20h45 sur Be 1.

Sur la forme, forcément, ce documentaire claque. Rythmé, coloré, monté comme un clip, sonorisé par le groupe rémois The Shoes (connu, ironiquement, pour son clip à regarder les yeux fermés), il est à l’image de son sujet: pop. Sur le fond, en revanche… Que dire qu’on ne sache déjà sur l’icône des vestiaires contemporains? Que montrer qui n’ait jamais été vu? Peut-être ce magazine suédois, le T-Post, qui envoie toutes les 6 semaines à ses abonnés une édition imprimée à l’intérieur d’un t-shirt -à lire et à raconter à ses amis une fois porté, donc. Au-delà de la mise en lumière de quelques initiatives rigolotes et astucieuses, T-shirt stories est un simple melting-pot d’anecdotes et de références historiques, qui brasse des témoins par dizaines, du patron de la hype Pedro Winter à l’artiste underground américain Daniel Johnston devenu superstar quand Kurt Cobain a porté un t-shirt à l’effigie de son Hi, how are you. Appréhendé comme un porte-logo plutôt que comme une pièce de vêtement, davantage étudié pour sa composante « politique » que dans sa dimension esthétique, l’objet de ce petit film des Français Dimitri Pailhe et Julien Potart est né à la fin du XIXe siècle au sein de l’armée américaine, où il faisait figure de sous-vêtement réglementaire. De tricot de peau à cacher à vitrine modeuse de poitrail il n’y a qu’un pas, franchi par des comédiens comme James Dean, qui pour le même prix aurait très bien pu donner ses lettres de noblesse branchée au slip kangourou ou à la jupe-culotte. Uniforme hip hop, rock, skate, surf (…), le t-shirt est toutefois assorti d’un certain nombre de commandements à l’attention de son porteur. Le hipster Gavin McInnes les rappelle opportunément: arrêter les t-shirts à l’effigie de groupes de musique après 40 ans, pas de paquet de clopes dans la manche, le col en V donne l’air d’un gigolo… C’est toujours ça de pris sur le mauvais goût.

Myriam Leroy

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