Le spleen folk de Bony King of Nowhere à l’AB

© Noah Dodson
Stagiaire Le Vif

Dans une atmosphère générale mélancolique, The Bony King of Nowhere a captivé son auditoire mercredi soir à l’Ancienne Belgique. Douglas Firs, jeune talent flamand en herbe, est venu présenter son univers folk en première partie.

C’est Douglas Firs qui se charge de planter le décor sur scène à 20h. Derrière ce nom de scène, se cache Gertjan Van Hellemont. Il a beau avoir déjà roulé sa bosse et épaulé The Bony King of Nowhere à la guitare, le jeune chanteur/compositeur flamand reste encore relativement inconnu au sud de la frontière linguistique. Dans un registre folk-rock au résonnances indie, Douglas Firs navigue dans son premier album Shimmer & Glow entre Neil Young, Bob Dylan ou encore Ryan Adams. Bram Vanparys, alias The Bony King of Nowhere, arrive sur scène pour assurer les coeurs de certains de son dernier morceau. Douglas Firs incarne un nouveau talent en devenir, à tenir à l’oeil.

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Place à présent au maître du spleen. Après avoir joué les premier accords de son titre Accross the River tiré de la bande originale du film Les Géants, Bram Vanparys retient le souffle du public. Le temps semble se figer dans la salle et la voix aérienne du jeune gantois tutoie les anges à présent.

Sollicité par Bouli Lanners pour la bande originale du film Les Géants, The Bony King of Nowhere remporte l’an dernier un Magritte du cinéma. Le tournage du film lui fait prendre conscience de l’influence des grands espaces dans son travail d’écriture. C’est ainsi qu’il enregistre son dernier album The Bony King of Nowhere en une nuit, en pleine campagne ardennaise. Un album composé de 9 titres dépouillés à la guitare acoustique qui mettent en exergue la voix du chanteur pour un résultat bouleversant voire même déchirant. Influencé par Arthur Rimbaud dans son écriture, Bram Vanparys s’intéresse de plus en plus aux mots et pour ce troisième album, les paroles sont au centre de l’oeuvre. Entre une relecture de son titre Alas my Love et son Lonesome Girl, le chanteur amuse son public par ses interludes et remerciements timides et gauches. Il séduit par sa simplicité et sa timidité: difficile de trouver un chanteur plus charismatique. Après une heure et demie de concert, The Bony King revient seul sur scène pour son premier rappel Travelling Man. Il explique alors que la chanson, initialement composée pour Bouli Lanners, n’a pas été retenue pour la bande originale du film. Visiblement déçu, le chanteur lâche un long soupir avant de jouer les premiers accords. Le public est instantanément cloué à ses fauteuils et les esprits vaguent. Le fils spirituel de Thom Yorke et Jeff Buckley clôture la soirée avec une reprise a capella de All is Well, un gospel traditionnel américain. Il n’en est certainement pas à sa dernière surprise. Il sera présent aux Nuits du Botanique le 8 mai prochain.

Alba Salto (Stg)

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