Un article dont il faut surtout retenir que dans le bouquin, Rox et Rouky meurent de façon atroce

LE WEBOSCOPE DU JEUDI 24 JUIN | Où Winter’s Bone s’annonce glop et Green Hornet flop, Disney chipota la fin de quelques classiques de la littérature et Os Mutantes jouent bientôt près de chez vous.

Winter’s Bone vendu par le magazine Salon comme un film tournant autour de « Sopranos montagnards », voilà qui a de quoi attiser notre curiosité et nos envies de bon cinéma. Avec plusieurs prix de prestige raflés au festival Sundance, on parle aussi de cette première réussite de la réalisatrice Debra Granik comme d’un quasi-documentaire sur la pauvreté rurale dans les monts Ozark doublée d’une fable south-gothique au grotesque horrifique parfois proche du Massacre à la Tronçonneuse (de Tobe Hooper, hein, l’original…). Excitant tout cela, malgré un trailer pas franchement rock and roll, un peu trop Dardenne Bros…

http://www.salon.com/entertainment/movies/andrew_ohehir/2010/06/12/winters_bone

Vu le kitsch du matériel de base, série sixties d’une seule saison dont le motif principal fut de lancer la carrière américaine de Bruce Lee et vu le pedigree du réalisateur Michel Gondry, on s’attendait en toute logique à un Green Hornet fait de bric et de broc, délirant et onirique. Certains naïfs y croient toujours mais après la vue du trailer, espérer quoi que ce soit d’un peu déviant semble tout de même bel et bien tenir du déni de réalité. The Green Hornet 2010 (ou 2011?) a en effet tout l’air d’être un film de super-héros comme il s’en fait des dizaines depuis quelques années: second degré forcé, acteurs cabotineurs (Seth Rogen, misère…), kung fu à la Matrix et explosions en série. Allô, Christopher Nolan?

http://www.youtube.com/watch?v=81Mp5FH9Yk8

On vous parlait l’autre jour de dix adaptations cinématographiques qui avaient réussi l’exploit de royalement trahir l’esprit des romans à la base des scénarios. Cracked renchérit dans ce genre de dénonciation en relevant les différences entre 7 classiques de chez Disney et les pièces littéraires dont ils sont pourtant pompeusement inspirés (on aime se gargariser de connaître ses classiques, chez Disney!). Attention, c’est bien davantage gratiné que The Lovely Bones transformé en thriller ou Starship Troopers zappant quelques commentaires sociaux. Exemple le plus déterminant: dans Le Renard et le Chien Courant, roman de Daniel P. Mannix de 1967 devenu un peu plus tard au cinéma Rox & Rouky, tout le monde meurt de façon atroce (virus, épuisement, balle dans la tête)! Autre pignolade: dans Le Livre de la Jungle de Rudyard Kipling, Mowgli est rejeté par les villageois et, Rambo style, il revient avec ses amis les animaux pour… tous les exterminer et flamber leurs maisons!!!! Dernier exemple: Quasimodo, dont Victor Hugo évoque certes de façon lyrique mais aussi sans détour la nécrophilie pratiquée sur le corps d’Esmeralda!!! Le reste sur Cracked et c’est trrrrrrrrrrrrès drôle!

http://www.cracked.com/article_18589_7-classic-disney-movies-based-r-rated-stories.html

Ils sont la semaine prochaine, le 30 juin, à Paris (Cabaret Sauvage) et le 17 juillet à Dour. On les pensait évaporés dans les souvenirs sixties du tropicalia, ce mouvement psychédélique brésilien qui eu pas mal de problèmes avec la junte militaire des années 70 mais ils existent toujours, certes dans une formation différente et rajeunie. Ce sont les Os Mutantes, groupe culte exotique par excellence, véritables légendes là où l’on parle portugais et toujours autant admirés par David Byrne, Beck et, jadis, Kurt Cobain… Pourquoi pas vous, dès lors?

http://www.myspace.com/osmutantes

Serge Coosemans

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