L’histoire de la House sur Radio Vibration

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Radio Vibration propose ce dimanche de retourner sur les traces de la house music, genre musical trop souvent déprécié, au fil d’un reportage réussi.

Véritable clinche en musique ou mélomane de la première heure, peu importe: ceci peut intéresser toutes les oreilles. Radio Vibration, la radio bruxelloise, annonce la diffusion en avant première d’un documentaire (audio, forcément) sur ses ondes ce dimanche 4 décembre, entre 16 et 17h. Il s’agit d’un travail réalisé par une étudiante, Emilie Pommereau, dans le cadre de son mémoire.

L’histoire de la house, pourquoi pas?
L’auteur de ces lignes admet ne pas connaître grand-chose en la matière et a donc forcément pas mal appris à l’écoute de l’émission. Avec ce travail, l’étudiante a voulu redorer le blason de ce genre musical souvent critiqué pour son côté trop commercial. Durant 55 minutes, on apprend par exemple que la house est aussi vieille que le disco, genre dans lequel elle puise ses racines dans les années 80 et qu’elle tire ses influences afro-américaines dans la soul ou même…le gospel.  » Souvent confondue avec la techno, la house est devenue un terme générique « , explique Emilie au début de son reportage éclairant. A tort. Car si cette musique électronique trimballe une mauvaise étiquette, son histoire est pourtant riche et ses influences et déclinaisons musicales multiples.

Tout commence dans les années 70, années durant lesquelles plusieurs combats sont menés: révolution féministe, la libération sexuelle et la revendication des droits des Noirs.  » La musique funk et disco offre des lieux d’expressions et de libertés, dont la house héritera par la suite. «  La house est née à Detroit, dans les ghettos gays.  » Elle apparaît dans la communauté gay et dans la communauté black, donc le ghetto dans le ghetto, pour ainsi dire », raconte ainsi Jean-Philippe Renou, rédacteur du magazine musical Coda et auteur de Global Techno. Alors que la techno, également issue de Detroit, est un style brut et purement électronique, la house est, quant à elle,  » plus chaloupée, plus sensuelle ». Ces communautés vont ainsi se retrouver autour de cette culture house, qui s’inspire d’un certain héritage gospel. Aussi étrange que cela puisse paraitre, Jean-Phillipe Renou confirme :  » Il y a un évident héritage spirituel fort, tiré du gospel. » De son côté, le DJ Dimitri From Paris ne reconnait aucune forme de spiritualité dans le genre et affirme que  » la vraie petite révolution qui a eu lieu dans la dance music a été menée par des gens qui ne savaient pas faire de la musique, mais qui savaient faire danser les gens, avec peu de moyens « . Après l’apparition de la New Beat dans les années 80, la house sera popularisée en France puis partout en Europe dans les années 90. Des groupes comme Daft Punk ont indéniablement contribué à cette propagation. Le documentaire fait également des parallèles avec les tendances funk, disco, soul et électro et aborde aussi un genre méconnu : l’afro-house, sorte de house mélangée avec des chants et rythmes africains. La deep house, aussi issue de la house, est plus vocale, et accompagnée de chants proches du gospel. Le DJ belge Isifa, qui mixe surtout en Flandre de l’afro et du deep, explique que cette musique touche un public très large,  » de 27 à 65 ans «  et qu’il y a souvent même  » un message d’amour transmis dans ce genre de musique, c’est ce qui plait au gens « . Voilà qui balance tous nos préjugés sur la house et ses intentions au placard.

Pour en savoir plus, rendez-vous donc ce dimanche sur Radio Vibration, pour l’écoute intégrale du reportage (durant une heure pour les plus motivés).

J.M (stg)

Infos:

Emission diffusée sur radio Vibration (107,2 FM) dimanche 4 décembre à 16h et sur www.vibration.fm

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