10e jour à Venise: Ultimes rugissements

10-09-2010, 12:24 Mise à jour le: 07-12-2020, 22:05

Des strapontins vides dans les salles, des postes libres à la salle de presse: les signes sont là qui ne trompent pas, la 67e Mostra de Venise touche à sa fin.

Des strapontins vides dans les salles, des postes libres à la salle de presse: les signes sont là qui ne trompent pas, la 67e Mostra de Venise touche à sa fin. Puisque c’est traditionnellement l’heure des (pré)bilans, on ne peut que souligner ici l’excellence de la sélection concoctée par Marco Müller pour son avant-dernier mandat à la tête de la manifestation. Il y a longtemps en effet que l’on n’avait pas connu compétition aussi relevée, tous horizons confondus, les relatives déceptions (Sofia Coppola, Julian Schnabel, Abdelattif Kechiche) étant largement compensées par de nombreuses découvertes.

Si l’exercice du pronostic est toujours aussi hasardeux, on se risquera néanmoins à dégager quelques favoris à la course au Lion d’or, à savoir Silent Souls (photo) du Russe Aleksei Fedorchenko, Meek’s Cutoff de l’Américaine Kelly Reichardt, Post-Mortem du Chilien Pablo Larrain et The Ditch du Chinois Wang Bing, autant de films que l’on devrait retrouver au palmarès. Côté prix d’interprétations, Natalie Portman (Black Swan), Catherine Deneuve (Potiche), Alba Rohrwacher (La solitudine dei numeri primi) et Yahima Torrès (Venus noire) chez les femmes; Stephen Dorff (Somewhere), Vincent Gallo (Essential Killing), Paul Giamatti (Barney’s Version) et Kenichi Matsuyama (Norwegian Wood) chez les hommes, ont fait la plus forte impression. Autant dire que c’est la bouteille à encre. Sans compter qu’avec un Tarantino à la tête du jury, une surprise, même mauvaise (voir le médiocre Fahrenheit 9:11 de Michael Moore, couronné il y a quelques années à Cannes) ne soit pas à exclure. Verdict dans quelques heures…