Les gens urbains

© Quadrants

Est-il possible de réaliser une BD intéressante en partant d’un jeu de mots facile? Après la lecture de l’album Les gens urbains, on peut avancer une réponse positive.

De Maud Millecamps et Jean-Luc Cornette, Éditions Quadrants.

Chronique ordinaire de citadins anodins, le livre dépeint les déboires sentimentaux d’anonymes en 7 tableaux qui se superposent pour ne former, au final, qu’une grande fresque dédiée à nos vacuités. Pas de grands discours sur le sens de la vie ici. Du piège à filles (supposées faciles) aux rencontres sur Internet, en passant par les centres de fitness (le fait de remodeler son corps ne nécessiterait-il pas une petite fessée de temps à autre?), tous les « grands thèmes » contemporains des préados maladroits sont passés en revue.

Reste que si l’on n’est pas dans le coeur de la cible, ces petits coups bas entre amis risquent de lasser. Heureusement pour le lecteur, le tout est emballé dans des dialogues piquants et des chutes inattendues qui donnent une certaine pesanteur à l’ensemble. Guindé et gauche en apparence, le dessin colle bien aux propos un rien désabusés de ce titre qui surfe allègrement sur l’air du temps d’adultes mal dégrossis.

V.G.

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