Critique

Un long dimanche de fiançailles

© RTBF
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Certes il n’a pas reçu l’accueil phénoménal du Fabuleux destin d’Amélie Poulain. Mais ce deuxième film réunissant Jean-Pierre Jeunet et son interprète fétiche Audrey Tautou est lui aussi une belle réussite.

DRAME DE JEAN-PIERRE JEUNET. AVEC AUDREY TAUTOU, GASPARD ULLIEL, DOMINIQUE PINON. 2004. ***

Ce mardi 23 octobre à 20h10 sur La Deux.

Certes il n’a pas reçu l’accueil phénoménal du Fabuleux destin d’Amélie Poulain. Mais ce deuxième film réunissant Jean-Pierre Jeunet et son interprète fétiche Audrey Tautou est lui aussi une belle réussite. Il se présente comme un très savoureux cocktail de drame historique, de film de guerre et de mélo flamboyant. Le tout pimenté d’inventions visuelles dans son évocation de la quête d’une jeune femme ne voulant pas croire à la mort de son fiancé durant la Première Guerre mondiale. Mathilde a l’intuition que Manech est toujours vivant, et elle entend bien le prouver! Ses recherches la mèneront vers une vérité qui ne grandit pas l’armée française, prompte à fusiller les soldats soupçonnés de lâcheté… Audrey Tautou confirme l’étendue de son talent et de sa détermination, devant la caméra d’un Jeunet explorant certes le passé, mais n’y perdant pas pour autant son sens très particulier de l’imaginaire. Les idées de mise en scène, appuyées d’effets spéciaux quand il y a lieu, abondent dans un film plein de style et d’élan. Parmi des seconds rôles tous remarquables, on ne peut manquer une Marion Cotillard mystérieuse à souhait, qui s’y révèle spectaculairement. Dominique Pinon, indispensable à l’univers de Jeunet (il l’avait même « multiplié » dans La cité des enfants perdus!), est bien sûr lui aussi de la partie, comme une inattendue Jodie Foster, un formidable Albert Dupontel, et un non moins bon acteur belge: Bouli Lanners. Pour la petite histoire, on signalera qu’Un long dimanche de fiançailles s’est vu contester, et refuser, la nationalité française par le Conseil d’Etat! L’investissement de la compagnie Warner Bros dans le financement en faisant un film américain, avec à la clé la perte de 8 millions d’euros de subventions du Centre National de la Cinématographie…

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