Critique

Critique ciné: Avril et le monde truqué

Avril et le monde truqué, nouvelle adaptation au cinéma de l'univers de Tardi © Studio Canal
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Avril et le monde truqué, en salles dès le 4 novembre, constitue une nouvelle incursion bienvenue dans l’univers du génial dessinateur.

Entre Jacques Tardi et le cinéma, les relations ont parfois été tumultueuses, et l’on se souvient, notamment, du micmac ayant précédé l’adaptation des Aventures d’Adèle Blanc-Sec, finalement portées à l’écran par Luc Besson en 2010. Cinq ans plus tard (et au terme d’une demi-douzaine d’années de développement), Avril et le monde truqué constitue une nouvelle incursion bienvenue dans l’univers du génial dessinateur, dont le film, un petit bijou d’animation signé Christian Desmares et Franck Ekinci, vient judicieusement souligner l’évident potentiel cinématographique. L’histoire se déroule en 1941, dans un cadre étrange, et pour cause: les savants de la terre entière disparaissant mystérieusement depuis 70 ans, le monde est resté bloqué à l’âge de la vapeur et de technologies surannées -les déplacements entre Paris et Berlin se font ainsi en téléphérique. C’est dans cet environnement insolite qu’évolue Avril, fille de scientifiques refusant de se résoudre à leur absence. Et qui va se lancer à leur recherche en compagnie de son chat lettré, Darwin, duo que rejoindra bientôt Julius, un titi parisien, pour une succession d’aventures fantastiques et débridées. Jacques Tardi a été étroitement associé à la conception de ce Monde truqué, même s’il n’est pas adapté de l’une de ses BD (lire son interview page 18), et les spectateurs bédéphiles auront par moments l’impression de voir les planches d’Adieu Brindavoine ou de l’un des albums d’Adèle Blanc-Sec (dont Avril pourrait figurer une cousine) s’animer sous leurs yeux. C’est dire si cette uchronie déployant un imaginaire aussi fécond que fascinant avance des arguments esthétiques et narratifs convaincants, à même d’en gommer les sautes de rythme et autres longueurs…

DE CHRISTIAN DESMARES ET FRANCK EKINCI. AVEC LES VOIX DE MARION COTILLARD, JEAN ROCHEFORT, BOULI LANNERS. 1 H 42. SORTIE: 04/11.

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