Critique

Le Troisième ½il

Ce premier long métrage assez émouvant d’un jeune cinéaste belge, Christophe Fraipont, n’a pas rencontré l’attention que son sujet méritait. La Trois remet utilement en lumière cette oeuvre fragile mais pleine de sensibilité.

LE TROISIÈME OEIL, DRAME DE CHRISTOPHE FRAIPONT. AVEC JÉRÉMIE RENIER, NOZHA KHOUADRA, CHRISTIAN CRAHAY. 2002. **

Ce vendredi 10 janvier à 21h05 sur La Trois

C’est l’histoire de Michaël, 19 ans, un jeune délinquant purgeant une peine de prison et qui profite de l’enterrement de sa mère pour tenter de s’évader. Une fuite qui est aussi une quête: celle d’un père que Michaël n’a jamais connu. Dans son échappée belle, le jeune homme rencontrera Malika, une jeune Maghrébine elle aussi en fuite, pour s’éloigner d’un milieu familial aux traditions oppressantes. Ces deux personnages en recherche de liberté, de sens aussi, feront un bout de chemin ensemble. Et le don de Malika, le « troisième oeil » du titre, jouera un rôle dans l’aventure où interviendra aussi un père amené -tardivement- à affronter ses remords et à aider son fils… Ce premier long métrage assez émouvant d’un jeune cinéaste belge, Christophe Fraipont, n’a pas rencontré l’attention que son sujet méritait. La Trois remet utilement en lumière cette oeuvre certes fragile, parfois surchargée d’intentions, mais pleine de sensibilité et remarquablement jouée par un Jérémie Renier vibrant aux élans de son personnage. A (re)découvrir, donc.

Louis Danvers

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