Critique

The Hunter

DRAME | Auteur et acteur du sombre The Hunter, le cinéaste iranien Rafi Pitts célèbre la nature organique du cinéma. Dans un contexte de censure qui rend tout difficile.

DRAME | Le souffle de la révolte balaie les rues de Téhéran. Nous sommes en 2009, et la répression s’abat sur les manifestants. Des gens disparaissent, comme l’épouse et la fille d’Ali. Pour cet ex-détenu devenu veilleur de nuit à sa libération, il ne sera question que de les retrouver. Puis, face à la froideur d’un système implacable, de refuser le rôle de victime et de se faire prédateur. Ali sera le chasseur, en guerre contre un ennemi insaisissable. Un ennemi qui se cache peut-être aussi en lui-même… Tourné à la sauvage, ayant échappé de sidérante façon à la censure locale, The Hunter nous emmène aux confins du thriller à suspense, du film de déambulation existentielle, et du brûlot subversif. Derrière la caméra comme devant, Rafi Pitts allie à une intensité physique, organique, une distance de regard élégante et subtile, qui éloigne son film de tout cliché facile. Une oeuvre admirable et marquante par un cinéaste dont les films précédents (Cinquième saison, Sanam) signalaient déjà le talent.

L.D.

THE HUNTER, DRAME DE RAFI PITTS. AVEC RAFI PITTS, MITRA HAJJAR, ALI NICKSAULAT. 1 H 32. SORTIE: 27/07. ****

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