Critique

À la télé ce lundi soir: Under the Dome

Under the Dome © DR
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Avec une moyenne de 11,2 millions de téléspectateurs par épisode, Under the Dome a mérité sa place parmi les séries phénomènes du moment.

Un succès public doublé, par endroits, d’une reconnaissance critique que l’on va tout de même tempérer quelque peu. Commençons par le pitch. Inspirée par le roman éponyme de Stephen King en personne et produite par le tout aussi légendaire Steven Spielberg, l’histoire nous emmène dans un paisible village étasunien dénommé Chester’s Mill. Une bourgade où rien de bien funky ne se passe habituellement. Du moins en apparence. Chacun traîne forcément ses petits secrets, lesquels vont doucement se révéler au grand jour dès le moment où un énorme dôme, sorti (ou plutôt descendu) de nulle part, vient placer la ville en quarantaine. Une apparition si soudaine qu’une vache en est littéralement coupée en deux, dans un plan à la fois saisissant et un brin ridicule. Complètement transparent, le dôme se révèle absolument infranchissable: avion, camion et voitures s’écrasent sur sa surface magnétique… Coupés du monde extérieur, le beau ténébreux de service, le politicien un brin véreux, la journaliste qui n’a pas froid aux yeux, la flic intègre, le révérend cinglé, le psychopathe en puissance, les deux mamans lesbiennes et quelques ados visionnaires vont devoir composer les uns avec les autres.

En voyant arriver ce dôme, on pense évidemment aux Simpson, le film: Homer et les siens y délivraient Springfield d’un mal absolument similaire. Sauf qu’ici, point de salut dans l’humour: tout est fort sérieux dans Under the Dome, au point d’en devenir indigeste. Interprétée de manière bancale par moments, la série fait joujou avec des ficelles grosses comme des pipelines. Très vite, vu les caractéristiques du dôme, on anticipe que l’explication finale sera d’ordre extraterrestre ou divine, ce qui évacue déjà pas mal l’intérêt du projet. En attendant le grand dénouement (qui, vu les audiences, devrait intervenir dans plusieurs saisons), le showrunner Brian K. Vaughan et ses scénaristes multiplient les intrigues intra-dôme paresseuses et prévisibles. En ratant souvent ses rendez-vous avec les véritables enjeux qui pourraient passionner et surprendre dans un tel huis-clos: pénurie, rapport à l’autorité, rapport à la propriété ou simplement compréhension collective de l’origine du dôme. Reste donc une série pas si indécente que cela, soyons honnêtes, mais qui manque clairement de souffle et de regard. ˜

  • Série CBS créée par Brian K. Vaughan. Avec Mike Vogel, Rachel LeFevre, Dean Norris.
  • Dès ce lundi 4 novembre à 20h55 sur Be 1.
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