Critique

Critique ciné: Eastern Boys

Eastern Boys © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

DRAME | Robin Campillo signe un film à rebours des clichés, au carrefour de l’intime et du sujet de société, autour de la relation s’ébauchant entre un quinqua parisien et un jeune prostitué est-européen.

Dix ans après Les Revenants, le deuxième long métrage de Robin Campillo investit la relation intime s’ébauchant entre Daniel (Olivier Rabourdin), un quinqua parisien, et Marek (Kirill Emelyanov), un adolescent est-européen se livrant à la prostitution, qu’il accoste un jour à la Gare du Nord. Rendez-vous est pris le lendemain chez le premier qui, le moment venu, voit se refermer sur lui un piège ourdi par Boss (Daniil Vorobjev), le leader d’un gang d’enfants réfugiés ayant fort bien compris le parti qu’il y avait moyen de tirer de la situation. Découpé en quatre chapitres, le film de Robin Campillo se joue efficacement des clichés comme des idées reçues pour avancer en terrain sensible, embrassant le sujet de société par le prisme d’une histoire d’amour balbutiante. Portée par une mise en scène alerte et une interprétation aux nuances multiples, il en résulte une oeuvre forte, en prise sur un réel tendu, et définitivement interpellante.

  • DE ROBIN CAMPILLO. AVEC OLIVIER RABOURDIN, KIRILL EMELYANOV, DANIIL VOROBJEV. 2H08. SORTIE: 09/04.
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