L’Appel des origines

L’Appel des origines, de Callède, Séjourné et Verney, éditions Vents d’Ouest. ***

CHRONIQUE | Aux amateurs de jazz, de villes en devenir et d’années folles, L’Appel des origines propose un voyage dans le Harlem des années 20. Si le célèbre quartier de New York est déjà un ghetto dans lequel s’entassent les Afro-Américains, l’air y semble encore respirable et il ne fait pas trop mauvais s’y promener le soir. Serveuse le jour, dans le resto de sa tante Vivian, Anna s’étourdit chaque nuit dans la frénésie des clubs clandestins. Dans la fumée et les vapeurs d’alcool surgit l’image d’un père qu’elle croyait mort. Sa vie bascule. La jeune métisse comprend alors que sa place n’est plus dans ce quartier de Manhattan où la couleur de peau, malgré la fin de l’esclavage, vous range dans une caste sans possibilité, aucune, d’en sortir. Sur les traces de son père chassé des Etats-Unis par des membres du Ku Klux Klan, Anna se lance vers l’inconnu d’un continent lointain… celui de ses origines.

Triptyque planté dans l’Amérique de l’entre-deux-guerres, L’Appel des origines nous dresse le portrait d’une époque, celui de la prohibition et de l’arrogance blanche, en entremêlant des récits gigognes qui relancent constamment l’intérêt de cette saga aux accents de Couleur pourpre.

V.G.

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