Rock Werchter J3: XX L

© Olivier Donnet

The XX a marqué de son empreinte stylisée et indélébile la journée de samedi.

C’est fou ce qu’un truc mélancolique et minimaliste comme The XX peut tenir la route et parvenir à capter son public sur une plaine aussi immense que celle de Werchter. Un des phénomènes inexplicables de la musique. Les trois Londoniens ayant partagé plus ou moins équitablement leur set-list entre les tubes dark pop (VCR, Crystalised) de leur premier album et des extraits du deuxième, Coexist, dont la sortie est seulement prévue pour le 10 septembre. En noir et blanc, avec une immense croix formée par une structure transparente dans le dos et au milieu des nuages de fumée, Romy Madley Croft, Oliver Sim et Jamie Smith imposent leur univers triste. Signent un nouveau morceau qui ressemble à du Cure en trip french touch. Surprenant. Si The XX captive, ce n’est pas avec les mêmes arguments que la concurrence. Parce que oui, il y a des groupes typiques de festivals à 85.000 têtes de pipe. Ceux qui aiment les stades, qui font chanter le public, adorent les wowowo et les lalala. Ceux qui ont des productions bodybuildées comme Kasabian ou les Editors. Kasabian, qui soit dit en passant assaisonne son Clubfoot, l’un des seuls chouettes titres du concert, d’une furtive référence à Assassin de la police (woo woo). On est parfois surpris de l’engouement débordant suscité par certains concerts mais My Morning Jacket joue sous un chapiteau aux trois quarts vides. Dommage. Par moments dans l’esprit d’un Wilco, les guitares du yéti Jim James et de ses potes (puis aussi le One Big Holiday final) méritaient mieux. D’autant que dans la foulée c’est la fête à M83. Aux gros coups de beats et à l’électronique rock. Werchter veut danser. Et bien chantez maintenant…

J.B.

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