Critique

À la télé ce dimanche soir: L’image manquante

L'image manquante © Films Distribution
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

De S 21, la machine khmère rouge à Duch, le maître des forges de l’enfer, le parcours documentaire de Rithy Panh se lit comme un intense travail de mémoire, revenant sur le génocide perpétré par le régime khmer rouge, au pouvoir au Cambodge de 1975 à 1979.

Prix Un Certain Regard lors du dernier festival de Cannes, L’image manquante voit Panh exhumer ses souvenirs personnels de la tragédie, qui vit un grand nombre de ses proches disparaître dans les camps de travail. Parti à la recherche de l’image manquante du génocide, et confronté à l’impossibilité de trouver un cliché pris par le pouvoir khmer rouge, le réalisateur entreprend de la recréer. Et de recourir, en plus de bribes d’archives, à des petites figurines de glaise pour raconter l’histoire de sa famille et un drame à la fois intime et collectif. Le procédé est simple, pour un résultat qui n’en apparaît que plus fort et bouleversant, qui s’immisce au plus profond de la douleur et de l’horreur, tout en affirmant le pouvoir du cinéma à lutter contre l’effacement. A voir impérativement.

  • DOCUMENTAIRE DE RITHY PANH.
  • Ce dimanche 24 novembre à 00h25 sur Arte.

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