Critique

Le Parrain

Alors en pleine ascension, Francis Coppola réussit pleinement son adaptation du roman à succès de Mario Puzo, narrant la saga d’une famille mafieuse italo-américaine.

LE PARRAIN, SAGA CRIMINELLE DE FRANCIS FORD COPPOLA. AVEC MARLON BRANDO, AL PACINO, JAMES CAAN. 1971. ****

Ce dimanche 8 janvier à 20h40 sur Arte.

Alors en pleine ascension, Francis Coppola réussit pleinement son adaptation du roman à succès de Mario Puzo, narrant la saga d’une famille mafieuse italo-américaine. Marlon Brando y campe un impressionnant Don Corleone, « parrain » d’un clan respecté, redouté, mais dont les rapports avec les autres « familles » se dégraderont suite à sa répugnance à se lancer dans le trafic de stupéfiants. Blessé dans un attentat, il fera revenir Mike, le fils exilé, meurtri par la mort violente de son épouse et qui se lancera dans une reprise en main accompagnée de règlements de compte sanglants… A travers la chronique d’un univers codé, violent, corrupteur, dominé par l’intérêt et l’absence de scrupule, Coppola peint un tableau d’une certaine Amérique avec un trait aussi précis dans les détails que puissant dans la fresque humaine et sociale, voire politique. La distribution est superbe, avec un Al Pacino sombrement charismatique face à un Brando jetant les derniers feux de son immense talent (dans une création qui sera ensuite beaucoup imitée, suscitant aussi de nombreuses parodies… dont celle de Brando lui-même dans l’hilarant Premiers pas dans la mafia!). Seconds rôles superbement tenus, réalisation maîtrisée, images mémorables dessinent une oeuvre majeure, que surpassera pourtant le deuxième épisode de la saga, un des chefs-d’oeuvre du grand cinéaste…

Louis Danvers

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