Critique

À la télé ce samedi soir: True Stories: Scream

True Stories: Scream © Chris Openshaw
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

L’histoire du tueur en série masqué qui harcèle ses jeunes victimes au téléphone avant de les assassiner sauvagement est devenue mondialement célèbre.

En 1990, l’éventreur de Gainesville commet en une petite semaine une série de meurtres spectaculaires et sauvages plongeant sa paisible ville de Floride dans le chaos. Quatre ans plus tard, Kevin Williamson voit ça à la télé dans un maga d’infos et se met à flipper que quelqu’un soit rentré par la fenêtre alors ouverte de son appartement. Germe une ébauche de scénario. 18 pages qui donneront naissance à la saga Scream, slasher de Wes Craven qui engrangera plus d’un demi-milliard de dollars au box-office avec un tueur dont le masque fait référence au Cri de Munch… Donnant le reflet à la victime de sa propre terreur.

La jeunesse des cibles, l’orchestration des scènes d’horreur, la frénésie médiatique, cirque bizarre et macabre, mais aussi le tueur masqué et le sentiment de paranoïa (« et si l’assassin était mon petit ami? »)… True Stories met en exergue les points communs et trace des parallèles entre les agissements d’un serial killer fictif qui prévient ses victimes par téléphone et ceux d’un vrai cinglé au fin fond des Etats-Unis. Confronter des fictions célèbres aux histoires vraies qui les ont plus ou moins librement inspirées: le concept est plutôt intéressant. Un ton et un découpage sensationnalistes à la TF1 minent néanmoins cette louable initiative. Impression renforcée par le True Stories: Die Hard 4 diffusé dans la foulée. Dommage.

  • DOCUMENTAIRE D’OSCAR CHAN.
  • Ce samedi 23 novembre à 23h25 sur Arte.

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