Mostra de Venise, le film du jour (7): Tom à la ferme, de Xavier Dolan

Xavier Dolan et Evelyne Brochu, avant la première de Tom à la ferme à Venise. © IMAGEGLOBE/Tiziana Fabi
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Quatrième long métrage de Xavier Dolan, Tom à la ferme comptait assurément parmi les films les plus attendus de cette Mostra.

Le cinéaste québécois, révélé J’ai tué ma mère il y a quatre ans, avant d’enchaîner avec Les amours imaginairespuis Laurence Anyways, y adapte la pièce homonyme de Michel Marc Bouchard. Soit l’histoire de Tom (Xavier Dolan), un jeune publicitaire de Montréal parti à la campagne assister aux funérailles de son amant, Guillaume, pour constater, arrivé dans la ferme familiale, que Agathe (Lise Roy), la mère de ce dernier, ignorait tout de sa relation avec le défunt. Et de se voir entraîner dans un jeu de rôles étrange par Francis (Pierre-Yves Cardinal), le frère homophobe de celui-ci, prêt à tout, selon les apparences, pour préserver « l’honneur » des siens.

Entre effroi et séduction, le rapport qui s’installe ensuite entre eux ne manque pas de troubler, qui est le ressort principal d’un thriller psychologique non dépourvu par ailleurs d’ironie. Mais si le réalisateur connaît assurément ses gammes, révisées avec un sens du décalage assumé, et que Gabriel Yared signe un score digne des classiques du genre, le résultat ne convainc pas totalement: en dépit de divers traits virtuoses, Tom à la ferme apparaît quelque peu corseté par ses origines théâtrales, en effet, tandis que la disposition narcissique de Dolan, de chaque plan et plus encore, finit par lasser…

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