Critique

Madame Tyson: La Reine des arènes

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Pour des milliers de jeunes, elle représente, avec l’immigration illégale et la vie de voyou, l’un des rares moyens de s’en sortir et d’échapper à la pauvreté.

DOCUMENTAIRE D’EDWARD POREMBNY ET DELPHINE DEWULF. ***

Ce dimanche 7 avril à 23h05 sur Arte.

Diffusée en boucle à la télévision, la lutte est le sport le plus pratiqué au Sénégal et l’un des mieux payés d’Afrique. Jusqu’à 150.000 euros par tournoi pour ses plus grandes stars. La Reine des arènes raconte en quelque sorte la Don King de la discipline. Entrepreneuse amoureuse de la tradition, femme d’affaires puissante, puis aussi candidate en politique où elle dit défendre les plus pauvres, Ndeye Ndiaye Tyson est l’une des plus importantes promotrices de lutte du pays. Pas une mince affaire quand on voit l’ambiance enflammée qui règne dans les stades. Rien qu’à Pikine, chaque quartier possède son champion. Très esthétisé, révélateur du poids de la tradition, de la religion et d’une détresse bien palpable dont chacun tente à sa manière de sortir, le docu d’Edward Porembny et Delphine Dewulf pèche par sa lenteur et des aspects un peu trop contemplatifs. Il n’en est pas moins un programme recommandable. Suivant parallèlement deux jeunes athlètes en quête de gloire.

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