MLCD s’en va-t-en guerre au Brussels Film Festival

Michael Lariviere, "Redboy" de My Little Cheap Dictaphone, ici pendant la Cérémonie des Mérites sportifs de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Janvier 2014, Namur. © BELGA/Laurie Dieffembacq
Hélène Servais
Hélène Servais Stagiaire

Avec son concept de ciné-concert, le Brussels Film Festival allie savamment les deux arts depuis trois ans déjà. Et cette année, c’est le groupe liégeois My Little Cheap Dictaphone qui proposera sa création, sur le thème de la Première Guerre mondiale.

Le conceptuel, les MLCD, ça les connait. En 2010, ils relevaient avec brio le périlleux défi de l’album-concept en retraçant, avec The Tragic Tale Of A Genius, l’histoire d’un génie maudit inspirée par la vie de Brian Wilson. Un succès qui leur a valu les prix du Meilleur album et Artiste belge de l’année aux Octaves de la musique la même année. Rien d’étonnant dès lors à ce que le BFF les ait conviés, avec le groupe anversois Flying Horseman et le combo spacerock chilien Föllakzoid, à fouler la scène de la place Flagey ce mercredi 11 juin, pour s’essayer au concept de ciné-concert.

Si le groupe a opté pour des images de guerre, c’est moins pour leur drame que pour leur atmosphère, comme le souligne le leader Michael Larivière, alias Redboy : « Les images d’archives que nous avons choisies n’illustrent pas les tranchées, les chars et la guerre, mais plutôt la vie des belges à cette époque. »

Ne souhaitant pas tomber dans la dimension intrinsèquement narrative d’un film, MLCD s’était mis à la recherche d’un sujet plus ancré dans l’ère du temps, qui puisse se prêter à des images puissantes, pouvant pousser à la réflexion. Le centenaire de la guerre leur a donc semblé tout à fait à propos: « La Cinémathèque dispose d’un large panel d’images d’archives, ce qui nous a permis de créer une réelle atmosphère. »

Le groupe a composé quelques chansons pour l’occasion, mais réadaptera également certains de ses anciens morceaux. Il jouera aussi plusieurs compositions de son nouvel album.

Mais qui mènera la danse, des images ou de la musique? « Les deux », nous répond Redboy. Car pour éviter toute rigidité, le groupe a fait appel à la vidéaste Caroline Poisson, qui mixera les images en direct: « on aimait son côté décalé, on lui a donc proposé de travailler avec nous sur ce projet. Caroline jonglera avec les images, qui ne seront donc pas fixes, tandis que nous ferons un truc un peu free. »

Un côté improvisé, donc, qui laisse présager d’agréables surprises pour ce mercredi soir.

Brussels Film Festival jusqu’au 14 juin à Bruxelles (Flagey et Cinematek). www.brff.be

Lire aussi notre interview d’Alan Parker, invité d’honneur du festival.

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