Pukkelpop J2 – Foals: crazy rhythms

© Olivier Donnet

Ambiance endiablée avec Foals au Marquee. Le bonheur n’est pas loin. La folie non plus.

Embardées expérimentales ou transparence pop: pourquoi choisir? Fans des Talking Heads biberonnant au math rock, les mecs de Foals proposent ainsi sur disques un rock tendu, répétitif, aiguisé et malin. Mais toujours accessible. Quelque part à la croisée entre post-punk fiévreux et dansant, afrobeat et pop buissonnière. Un oeil en arrière, l’autre tourné vers l’avant. Trop dissipé pour être honnête, Foals? Peut-être bien. En live, pourtant, l’affaire prend tout son sens. Et c’est peu de le dire.

A peine débarqué sur la scène du Marquee, le groupe d’Oxford impose un régime proprement démentiel, guidé par une déferlante de rythmes fous faisant écho, bon sang mais c’est bien sûr, au… Crazy Rhythms (1980) des Feelies. Même si, dans ce domaine, le groupe se paiera le luxe de faire l’impasse sur des morceaux potentiellement ravageurs comme Hummer ou Olympic Airways. Lancé sur les chapeaux de roue (Cassius, Balloons), donc, le concert du jour, renversant, ne connaîtra que quelques rares moments d’accalmie, le temps, notamment, d’égrener quelques-uns des titres de Total Life Forever, le nouvel album. Miami et, surtout, Spanish Sahara passent ainsi formidablement le test de la scène. « I’m the fury in your head. I’m the fury in your bed. I’m the ghost in the back of your head. » Si la fureur, justement, est redescendue d’un cran, l’intensité: pas d’un poil. Total respect.

Nicolas Clément, à Kiewit

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