Comment Kanye West fait buzzer son business

© Reuters

Des semaines avant la sortie de son nouvel album, le rappeur américain Kanye West est omniprésent sur le Web. Pour une promotion savamment orchestrée.

Kanye West est passé maître dans l’art de la communication. Et, tant qu’à faire, de parler de lui. Pour la sortie de son prochain album, Dark Twisted Fantasy, le 22 novembre, le rappeur-producteur américain a envahi Internet. Et comme toujours, il ne fait pas les choses à moitié.

Tout a commencé sur Twitter. Cet été, celui qui avait juré de ne jamais s’inscrire sur les réseaux sociaux dépose des messages à tout-va, parle de mode, de musique et de n’importe quoi. Il devient l’un des plus influents sur le site de « gazouillements ».

Son blog est ensuite devenu le théâtre de son opération de promotion. Depuis le 20 août, chaque vendredi, il offre gratuitement un nouveau titre en téléchargement, notamment en duo avec le rappeur Jay-Z, la chanteuse Beyonce ou encore la star des adolescents Justin Bieber. Certains titres devraient se retrouver sur son album, d’autres, pas forcément. « Il faut d’abord régler les questions de droits d’auteur avec les invités », précise Alexandre Kirshoff, chez Barclay, le distributeur français de Kanye West. Cette opération, baptisée Good Friday, comme le nom de code d’une opération militaire, doit durer jusqu’à Noël.

Une moisson d’adresses e-mails d’auditeurs

Certes Kanye West n’est pas le premier artiste à envahir Twitter. Lady Gaga, Tom Hanks, parlant du tournage de son film, ou Björk l’ont fait avant lui. Il n’est pas, non plus, le premier à offrir sa musique sur le Web. Jean-Louis Murat, Radiohead, entre autres, l’ont précédé. La nouveauté est que le rappeur adopte cette stratégie de proximité avec son public des semaines avant la sortie de son disque. Il recueille ainsi les adresses e-mails que ses auditeurs doivent donner avant de pouvoir télécharger les morceaux. Courtisé, le simple amateur de musique venu faire un tour sur le site du chanteur se transformera ainsi en fan, puis en acheteur. CQFD.

Florian Dèbes

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