Un Offscreen plein de surprises

Nous nous sommes rendus au Festival Offscreen ce week-end. L’occasion de donner un petit compte-rendu et de parler d’une des têtes d’affiche qu’est le très attendu Air Doll de Kore-Eda Hirozaku.

17h30. Cinéma Nova, rue d’Arenberg à Bruxelles. Une fois passé les portes d’entrée, c’est un changement de décor radical qui s’offre à nous. Un gibet de potence avec un vautour posé dessus donne le ton. Bienvenue au 19ème siècle. Un peu partout, placardées au mur, des affiches offrant une récompense si l’on retrouve tel gangster, tous des noms en rapport avec les western spaghettis proposés ou des invités du festival. Le bar du cinéma, situé dans une forme de cave, est transformé pour l’occasion en véritable saloon. L’ambiance est parfaitement réussie. Place désormais aux oeuvres proposées en ce samedi soir par le Festival.

Air Doll de Kore-eda Hirozaku

Septième long-métrage pour le cinéaste japonais qui s’est essentiellement fait un nom grâce à Nobdoy Knows (2004) et Still Walking (2008). Air Doll est donc attendu avec impatience. Le film est à la hauteur des espérances placées envers le cinéaste. Véritable Pinocchio des temps modernes, l’oeuvre est une véritable fable qui saura charmer un large public. A la fois poétique, émouvant, drôle, Kore-eda Hiroazku dépeint avec brio le côté tragique de la solitude sans jamais tomber dans l’exagération. Le ton est toujours très juste. L’actrice Du-na Bae est épatante. Quelques longueurs sont à signaler mais c’est le seul défaut notoire de ce qui s’apparente être un grand film. Air Doll a été présenté à Cannes dans la catégorie « Un Certain Regard ».

Sortie prévue en Belgique le 28 avril. Une interview de Kore-Eda Hirozaki sera publiée pour l’occasion dans le Focus Vif.

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Apan de Jesper Ganslandt

Second film pour ce jeune cinéaste suédois. Jesper Ganslandt nous offre un thriller psychologique. Il s’agit de la lente chute en enfer d’un jeune père de famille qui se réveille après une tragédie. Si l’histoire a le don d’être déjà vue, le traitement qu’en fait le cinéaste est pour le moins réussi. Filmé caméra à l’épaule, constitué d’énormément de gros plans, Apan propose une mise en scène nerveuse, pour mieux rendre de la tension qui anime le personnage principal. Ulle Sarri est très convaincant dans son rôle. Au final, une oeuvre perfectible mais qui fonctionne bien.

Date de sortie inconnue.

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The Blood Of Rebirth de Toshiaki Toyoda

Probablement la déception de la soirée. Sur papier, l’oeuvre de Toshiaki Toyoda avait tout pour plaire. Le pitch est décalé puisqu’il s’agit d’un masseur qui ressuscite pour se venger du tyran qui l’a tué. L’oeuvre possède un univers fort proche de Xena, la guerrière ou de Hercules, et des décors rappelant les films d’Akira Kurosawa. Mais le résultat n’est pas au rendez-vous. Si The Blood Of Rebirth contient des symboliques intéressantes et deux ou trois séquences vraiment réussies, Toshiaki Toyoda rate totalement sa cible en proposant quelque chose aux allures de film métaphysique comme Terrence Malick mais en beaucoup moins réussi et plus ennuyant. De plus, le cinéaste abuse des ralentis et de scènes beaucoup trop longues. La bande-son est superbe par contre.

Date de sortie inconnue.

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Le Festival nous proposait un court-métrage avant chacun de ces deux derniers films.


Le premier s’appelle Oedipe. D’une longueur de sept minutes, il s’agit d’un court totalement déjanté, psychédélique et réalisé par… un singe capucin! Capucine (c’est son nom) nous offre sa vision du cinéma. L’ensemble est étonnant et réussi. Un documentaire de 45 minutes est prévu le 21 mars pour expliquer comment un singe a pu faire un film.


Le second est un court-métrage français au pitch alléchant. Asomnie de Yann Bertrand et Damien Serban propose un synopsis hors-du-commun: les hommes n’ont plus besoin de dormir et transposent leurs cauchemars dans la réalité. Filmé avec des GSM, proposant de sympas petits effets spéciaux, l’histoire se laisse suivre avec plaisir, proposant des situations cocasses même si, sur le fond, certains éléments ne sont pas parfaits.

D’autres chroniques la semaine prochaine.

Voir aussi: présentation Festival Offscreen.

Benoît Ronflette (Stg)

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