Les bons plans sorties pour le week-end

L’été, il y a plein de raisons de s’amuser. Comme chaque vendredi, Focus fait le tri et vous propose de quoi vous remplir l’esprit.

Musique

Brussels Summer Festival
Quand: du 12 au 21 août.
Où: Bruxelles: Place des Palais, Mont des Arts et Place du Musée.
Quoi: Etalé sur 10 jours, le Brussels Summer a longtemps tâtonné avant de trouver la bonne formule (y compris tarifaire). Pour son édition 2011, il affiche à nouveau une programmation où se mêlent grosses têtes d’affiche, françaises surtout (Raphaël, Cali, Soprano…), et noms plus audacieux (Joy, Balthazar, Syd Matters…), répartis essentiellement sur 3 scènes (Place des Palais, Mont des Arts, Magic Mirrors). Au pass unique de l’an dernier succèdent 2 formules, celle à 20 euros étant limitée aux 4 premiers jours du festival.
WWW.BSF-BRUSSELSSUMMERFESTIVAL.BE

Feest In Het Park
Quand: du 11 au 14 août.
Où: Audenarde (Flandre orientale).
Quoi: Feest rime traditionnellement avec reggae et assimilés, d’où la présence de Sean Paul, Stephen Marley et Capleton, pas tout à fait débarrassé de sa réputation anti-gay. A noter qu’Arno fera l’une de ses rares apparitions estivales à Audenarde: avec l’une ou l’autre pique anti-N-VA? Pas de Pete Doherty en revanche, le Britannique a annulé sa venue initialement programmée le 13 août…
WWW.FEESTINHETPARK.BE

Jazz Middelheim
Quand: du 12 au 15 août.
Où: au Park den Brandt, à Anvers.
Quoi: Du jazz élastique qui, ici aussi, navigue entre des références crossover, comme Toots ou Cullum, mais qui n’hésite pas à convoquer des projets rares, voire audacieux. Le duo entre Marc Ribot et la légende Allen Toussaint ainsi que la soirée réservée au New-Yorkais John Zorn sont de cette veine chercheuse.
WWW.JAZZMIDDELHEIM.BE

Gaume Jazz
Quand: du 12 au 14 août.
Où: Rossignol (Tintigny)
Quoi: La présence du revenant Gotainer ne doit pas tromper sur la marchandise: le GJ est essentiellement jazz/world, invitant la création Lobi de S. Galland, formidable batteur d’AKA Moon, un duo composé de Manu Comté et de Boris Gaquere ou encore Youn Sun Nah, sinueuse crooneuse de Corée.
WWW.GAUME-JAZZ.BE

Antilliaanse Feesten
Quand: le 12 et 13 août.
Où: Hoogstraten
Quoi: Ça fait rêver: le « plus grand festival caribéen au monde » se trouve à Hoogstraten, à un jet de pierre de la frontière néerlandaise. Au programme, une série de cadors du reggaeton, de la salsa, merengue et autre soca. Un événement définitivement à part, probablement le seul où l’on peut s’offrir un cigare cubain avec des tickets boissons…
WWW.ANTILLIAANSEFEESTEN.BE

Cinéma

Melancholia*****
En salle depuis le 10 août.
DRAME | Chaos Reigns nous signifiait le renard de Antichrist. Et c’est précisément sur l’omniprésence du chaos que s’ouvre Melancholia, le nouveau film de Lars von Trier, dont le prologue nous donne à assister à la fin du monde, en une vision magistrale que la musique du Tristan et Iseult de Wagner, achève de porter vers des sommets. Ces 8 minutes de monumentale beauté et de non moins absolue tristesse passées, l’oeuvre s’articule en 2 chapitres. On découvre d’abord le mariage, très fin de siècle, de la mélancolique Justine (Kirsten Dunst, époustouflante), réception dont le faste ne peut masquer le fiasco annoncé, comme si le Festen de Thomas Vinterberg s’invitait chez Visconti. Après quoi, s’abimant dans la dépression, Justine vient s’installer chez sa soeur Claire (Charlotte Gainsbourg), son beau-frère et leur petit garçon, tous rivés à l’imminence de la collision de la Terre avec Melancholia, astre engagé dans une curieuse danse de la mort…
Oscillant à front d’une mélancolie qu’il trempe dans un pessimisme viscéral tempéré d’humour noir, le film de von Trier présente des contours paradoxaux. Si l’on peut voir dans Melancholia une oeuvre apaisée, la vision du réalisateur danois n’en reste pas moins éminemment singulière et jusqu’au-boutiste, faisant de l’anéantissement la perspective de cet étrange et fascinant ballet cosmique. Lui subsiste pourtant le sentiment d’une souveraine douceur, et plus encore celui d’une stupéfiante beauté, qui achève de faire de ce film virtuose, angoissé et serein à la fois, une expérience rare. Un authentique chef-d’oeuvre.

Rise of the Planet of Apes***
En salle depuis le 10 août.
SCIENCE-FICTION | Personne n’avait jusqu’ici entrepris de raconter ce qui se passe avant La Planète des singes. La technologie digitale autorise désormais la Fox à enfin produire le « prequel » espéré. Le studio a vu juste en confiant la réalisation au jeune et talentueux Rupert Wyatt (The Escapist), qui dirige avec dynamisme et parfois franche inspiration un scénario astucieux où la recherche d’un médicament contre la maladie d’Alzheimer déclenche une série d’événements fatals. Le mélange d’images réelles et de synthèse (les singes sont remarquables) s’avère très efficace. Et si certaines situations frôlent (inévitablement) le grotesque, l’ensemble fait un bon spectacle de science-fiction.

Mr. Nice**
En salle depuis le 10 août.
FILM BIOGRAPHIQUE | Figure emblématique de la contre-culture british des années 70, Howard Marks voit son singulier parcours évoqué à l’écran, dans un film trop inégal pour vraiment convaincre, mais où Rhys Ifans brille assurément. Le comédien s’en donne à coeur joie dans le rôle du Gallois passé par Oxford où il devint un peu par hasard trafiquant de drogue, avant de défier police et establishment tout en nouant des contacts avec l’IRA (épatant David Thewliss) et même le contre-espionnage! Cet itinéraire d’un enfant gâté, semé d’humour subversif, manque malheureusement de souffle et de rigueur, s’abandonnant à une facilité qui le déforce grandement. Dommage pour Ifans, dont la performance à elle seule vaut le déplacement.

Théâtre

Fuerza Bruta
Quand: du 5 au 28 août.
Où: Knokke
Quoi: La Belgique accueille le théâtre ultra physique et visuel des Argentins De La Cuadra avec Fuerza Bruta, spectacle en pleine tournée européenne. Ils annoncent « une expérience sensorielle captivante, haletante, à 360°« . Le genre de représentation grandiose qui installe une piscine au-dessus de nos têtes et autant « de happenings ou ballets saisissants au- dessus, au-dessous ou en face des spectateurs« . Poésie à foison. La bande-son est forcément soignée, rythmée à l’électro-pop, percussions et latino fusion… Entraînante en diable. Et les artistes, 10 danseurs-acrobates, n’ont pas froid aux yeux, qui courent dans le ciel, sautent dans le vide, dansent dans l’eau, se touchent en apesanteur, sont éjectés par le vent… Impressionnant à gogo. Entre l’énergie des artistes et la magie du show, on imagine l’ambiance « sensations à fond », généreuse pour le public, emporté dans un tourbillon d’images et de scènes fortes. Fuerza Bruta est un « show trendy » sous chapiteau, à Knokke cet été, à Bruxelles cet automne. Le blockbuster, haut en couleurs, va en mettre plein les yeux, dans un voyage hors-frontières. Il vaut sûrement son pesant de 45 euros la place. Le genre de spectacle cher à fabriquer et rare sur nos terres. Fuerza Bruta tourne depuis 6 ans et fait des ravages là où il passe. Le dithyrambe envahit les forums, le succès est de foule, de New York à Taipei ou Mexico, de… Beyoncé à Timberlake ou encore De Niro, paraît-il. Bref, tous disent: « fabulous, amazing, sexy, extravaganza, hypnotic,… « . A nous de voir.

FocusVif.be

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