Musclor et les tablettes

© Electronic Arts

Electronic Arts présentait récemment sa future collection automne-hiver. Entendu, ce line-up cachait toutefois Musclor et Fuse en embuscade.

Des adultes qui se réfugient en enfance et des grands enfants qui tentent de mûrir. L’image que l’on retiendra du futur line up qu’Electronic Arts présentait mercredi dernier à Londres ressemble à un miroir. A y regarder de plus près, seuls He-Man (1) et Fuse retenaient l’attention des gamers à la recherche de nouveaux horizons et de faciès inconnus. Les prochains FIFA 13 (sur Wii U), Need For Speed Most Wanted, Army of Two The Devil’s Cartel, Aftermath (un DLC de Battlefield 3) et d’autres titres confirment la foi inébranlable d’EA envers le triangle foot-bagnoles-guerre.

Signe des temps, un des instants mémorables de ce showcase ne tourne pas sur une console de salon classique, ni même sur Vita ou 3DS. Mais bien sur iPad et iPhone. Excitant la génération Y sur la Toile, Musclor et Skeletor y signent leur grand retour à coups d’épée galactique et de tenues mauve délavé. He-Man: The Most Powerful Game In The Universe: le titre musclé sonne comme un gag mais son gameplay beat them all se prend au sérieux. Intuitive, sa prise en main est contre toute attente adaptée à l’exercice périlleux du tactile.

Le joueur se déplace ainsi en glissant son pouce de gauche à droite sur la moitié gauche de l’écran pour avancer et reculer. Le côté opposé sert aux sauts, aux attaques classiques et aux coups spéciaux qui permettent par exemple d’invoquer le canon laser géant du Maître d’armes. Spectaculaire, le jeu développé par GlitchSoft et Mattel vomit des sbires tout en squelettes et en peaux de bête d’époque. Les animations 2D sont vraiment soignées et la patte graphique évoque celle d’un ado sur un cahier de cours. Pas vraiment plus repoussant que le dessin animé original. Loin de ressembler à une arnaque, He-Man complète finalement le chapelet de séries télévisées des années 80 qui comme les G.I. Joe ou les Transformers servaient de publicité déguisée. A quand le film?

Fusible aux plombs

Adoré pour ses inénarrables Ratchek & Clank qui avaient valeur de Mario boosté aux amphets et aux flingues sur PS3, Insomniac Games quitte de son côté un peu plus le monde de l’enfance avec Fuse. Cette nouvelle licence partait à priori avec un énorme handicap vu son approche de third-person shooter militaro-SF mille fois rabâchée. Mais le studio californien semble éviter les pièges de la redite commerciale. S’il est question de mercenaires entrés en contact avec une matière alien (le Fuse), Insomniac utilise ce terreau à bon escient.

Offrant chacun des passés houleux détaillés au fil du jeu par des flash-backs, les quatre protagonistes principaux possèdent en effet des pouvoirs spéciaux à même de relancer l’intérêt du genre, en coop, à quatre, principalement. Déclencher un trou noir, cristalliser un ennemi (qui contaminera ses proches), envoyer des flèches qui une fois plantées peuvent incendier le bad guy sur commande, déployer un bouclier magnétique de plusieurs mètres de largeur… la palette d’actions spéciales de chaque membre du commando se complète à merveille. Face à un boss robot géant ou à un check point électrifié, le dialogue et l’aide entre les joueurs sont vitaux. D’autant que si l’un d’entre eux meurt, tout le groupe repart de zéro. De l’altruisme forcé. Une bonne leçon pour les adulescents.

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(1) NOM DE MUSCLOR OUTRE-ATLANTIQUE.

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