Fishbach – « à ta merci »

DISTRIBUÉ PAR SONY.

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Née dans les Ardennes françaises (Charleville-Mézières), la jeune Fishbach, 25 ans, vient de sortir ces jours-ci un premier album très attendu. Précédé d’un EP, d’une série de concerts remarqués, et d’un large parrainage médiatique (bénédiction de Télérama, couverture des Inrocks,…), À ta merci arrive en effet, accompagné d’une hype conséquente. Et avec elle, cette impression d’avoir affaire à un objet musical déjà largement prémâché… Qu’il réussisse malgré tout à capter l’attention est donc déjà une petite victoire en soi.

On y trouvera pourtant bien tout ce qui avait été annoncé ici et là. Soit de la part de Flora Fischbach -qui laisse tomber le  » c  » de son nom de famille pour la scène (tout comme un certain… Baschung)-, une chanson revêche, culottée, lorgnant lourdement vers les années 80. Pour le meilleur (la cold wave ) et pour le pire (une « Desireless no future », pour citer JD Beauvallet). Le malaise n’est jamais très loin (Éternité). Il est même permis de trouver certains plans très douteux (la dance cheap de On me dit tu; Un beau langage qui semble citer le… Michèle de Gérard Lenorman). Pourtant, passé ses artifices, À ta merci fait moins le malin qu’il n’y paraît. Il parvient même à dégager un charme certain -parfois un peu pervers certes, mais qui n’empêche pas une certaine sincérité dans le propos. Plutôt une bonne (non-)surprise, donc.

L.H.

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