Les deux plus grandes équipes d’Europe s’affrontent ce soir dans le mythique stade de Wembley, pour une finale de Ligue des Champions qui s’annonce d’ores et déjà énorme. Il n’y a pas que les fans du ballon rond qui peuvent apprécier ce qui ressemble parfois à du tout grand art.
Pour les férus de la gonfle, pas besoin d’en faire des tonnes. La meilleure équipe du XXIe siècle part à l’abordage d’une troisième Ligue des Champions, à nouveau contre Manchester United après la victoire de 2009. Les initiés peuvent s’arrêter ici.
Pour les autres, les réfractaires ou les indifférents, voici un petit message informatif: le FC Barcelone, Barça pour les intimes, c’est davantage que du football. C’est la quintessence du ballon rond, sa maîtrise élevée en art, une symphonie portée par un orchestre symbiotique, lui-même infiltré par d’exceptionnels virtuoses. Vitesse d’exécution, technique, précision, grâce, efficacité, sens du collectif, éclats individuels: dans ce Barça-là, celui de Josep Guardiola, tout est fluidité et souplesse.
Pour le contrer, il faut sortir les muscles et l’agressivité, comme l’a fait le roublard José Mourinho, en demi-finale: transformé en machine de guerre, l’élégant Real Madrid a laissé son âme au vestiaire. Car sans les crocs acérés, sans les crampons trempés dans le vitriol chez l’adversaire, Barcelone est un rouleau compresseur fou.
Du côté de Manchester, un autre géant d’Europe, Sir Alex Fergusson devra veiller à trouver l’équilibre entre identité et réalisme pour contrer son homologue Guardiola.
En ce qui nous concerne, en tout cas, la case du 28 mai, dans le calendrier des inratables de l’année, est cochée au fluo depuis la demi-finale contre Madrid: voir à l’oeuvre les Iniesta, Xavi et Messi, ça fait penser à la photo Brel-Brassens-Ferré dans un studio de radio. Il n’en peut sortir que du bien.
Finale de la Ligue des Champions, FC Barcelone – Manchester United, 20.20 sur RTL-TVI.
Présenté par Georges Grün et Serge Vermeiren.
Guy Verstraeten
