BSF J6 : Hocus Pocus enflamme la capitale !

© Belga

Les nuits manouches au Magic Mirror et Hocus Pocus sur la place du Musée, deux styles radicalement différent mais qui se rencontrent, finalement.

Dans l’enceinte feutrée du Magic Mirror (parc royal), les Nuits Manouches, collectif de trois guitaristes aux influences diverses (Raphaël Fays, Steeve Laffont, et Yorgui Loeffler), entamaient deux jours de représentation pour les inconditionnels du genre ou les fanas de découverte musicale.


Les doigts se baladent sur les cordes, les notes s’envolent imperceptiblement mais finalement le terme de  » manouche «  semble quelque peu usurpé tant les artistes se promènent entre swing, jazz voire bossa nova. Mais il faut apprécier le genre car on peut vite se laisser de cette gymnastique manuelle.


On revisite Django Reinhardt et c’est finalement très amusant si ce n’est les quelques vils badauds qui n’ont toujours pas compris qu’être debout à un concert ne signifiait pas qu’ils pouvaient parler sans se soucier de leurs voisins. Car leurs mots à eux ne sont pas imperceptibles… Leurs rires gras non plus d’ailleurs !


Changement d’endroit, changement de style et place du Musée ce n’est plus d’agiles arpèges qui enchantent mais plutôt Pitcho, le rappeur bruxellois, qui nous fait déchanter en massacrant Killing in the name of doublé d’une balance à faire pleurer un sourd. Ça gueule pour pas grand chose, bref on ne s’en souviendra pas.


On passe sa route, se rafraîchit au bar, parce que cette fois ce n’est pas le ciel qui nous garantit les liquidités, et on attend le clou du spectacle.


Car l’attraction de la soirée, c’est Hocus Pocus. Les Nantais emmené par 20Syl ont littéralement mis Bruxelles à leurs pieds. Rien d’extraordinaire dans le set, très proche de celui distillé en décembre dernier dans la capitale mais, c’est bien dans l’ambiance qu’a réussi à susciter le combo français que réside la force de l’1h30 de concert.


Ça scratche derrière, ça breake sur la droite, ça gratte à gauche et ça bondit dans tous les sens devant. Pas de moment de répit et Hocus Pocus s’amuse à haranguer le public avec une détermination qui fait plaisir à voir. Toute la panoplie du groupe est passée en revue, le beat box et les solos en tous genres sont de la partie.


Eux-mêmes, surpris du bouillonnement qui en résulte, repartent avec un Beautiful Losers à tomber par terre.

Hell, they gave me that smile !


Damien Roulette

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